Dans un quartier excentré de Tel-Aviv on trouve une valise contenant une bombe à proximité d’une crèche, puis surviennent des menaces téléphoniques annonçant que ce n’était qu’un avertissement. Le commandant Avraham est chargé de l’enquête qui débute par une intrigue mineure avec cet explosif avant de prendre des proportions plus dramatiques quand elle s’intéressera à Haïm Sara, père d’un enfant fréquentant cette crèche et dont l’épouse philippine, Jenny, a disparu…
Un excellent polar psychologique et retors.
Très vite le cas Haïm intrigue et inquiète le lecteur, il déclare à ses jeunes fils que leur mère est retournée quelque temps aux Philippines mais jamais les gamins ne peuvent lui parler au téléphone, puis le père leur propose d’aller la rejoindre là-bas et organise l’expédition. L’écrivain nous faisant partager les pensées d’Haïm, nous savons que tout cela n’est pas clair, qu’un mystère dramatique sera révélé plus tard et puis ce fils cadet de trois ans qui saurait des choses et qui évoque « son père d’avant » … Plus le lecteur avance dans l’intrigue, plus il en apprend, plus le mystère s’épaissit.
Avraham avance à tâtons, torturé intérieurement par une vague similitude avec un dossier passé, flairant la gravité de la situation sans en comprendre les éléments, le flic pressent, le lecteur angoisse et l’écrivain renforce l’incertitude par son déroulé du récit qui avance et recule en même temps, nous plongeant dans la psyché complexe et tordue d’Haïm, adorable avec ses enfants de prime abord mais dont on craint le pire au final…
Un très bon roman, extrêmement prenant, souvent touchant aussi, à la complexité psychologique très intéressante. J’ai hâte de lire un autre écrit de cet auteur pour en mieux mesurer les qualités… ce qui ne saurait tarder car j’ai un autre de ses bouquins qui me fait de l’œil !