Titre : Kiss me maybe

Auteur : Élodie François

Édition : Harlequin (&H)

Genre : Romance

Parution : 1 mai 2024 (epub)

« Avec moi, tu es toujours à ta place. »

Even et Daphné sont amis depuis toujours. L’un est geek, calme et posé, l’autre est impulsive, énergique et passionnée par le Japon.

Malgré les insinuations et les questions de leur entourage, ils sont formels : il n’y a rien d’amoureux entre eux, aucun désir ni attirance !

Juste un lien profond, une confiance intense et une promesse d’enfants : ne jamais se mentir.

Tout bascule lors d’un week-end de festival de rock : à la suite d’un pari, Even et Daphné s’embrassent, pour la toute première fois.

Et dans le cœur du jeune homme, c’est l’ouragan. Il ne comprend plus rien à ses émotions, ses envies, sa place dans la vie de Daphné.

Elle a toujours été sa constante, il a toujours su qu’elle n’était pas pour lui, il s’est fait une raison à 15 ans.

Alors pourquoi aujourd’hui, pour un seul baiser, est-il prêt à bouleverser le statu quo ?

Et pourquoi a-t-il l’impression que leur serment est plus fragile que jamais ?

Merci Netgalley

Quand j’ai lu le résumé de cette histoire sur Netgalley, je n’ai pas résisté, et c’est une très bonne surprise, c’est exactement ce que j’en attendais.

La peur ne mène jamais à rien de bon, alors ne te bloque pas à cause d’elle. Fonce.

J’ai presque tout aimé dans ce livre (il y a juste un petit truc qui m’a dérangé qui a empêché le coup de cœur, mais une broutille).

J’ai adoré les personnages, principalement le héros, Even, et quelle surprise, l’histoire est écrite de son point de vue uniquement. J’ai trouvé ça tellement original, rien que ça, c’est un gros point fort pour moi. Et sincèrement, je l’ai trouvé vraiment attachant ce héros. Il est différent des autres, dès son jeune âge, on lui trouve un HPI, c’est un surdoué, mais il a du mal à gérer le flot de pensées et de questions qui le traverse sans cesse. Il a également du mal à analyser ses émotions, ses sentiments et ceux des autres. Du coup, Even est un solitaire, un geek qui préfère s’évader dans les mondes virtuels quand il ne travaille pas sur ses statistiques. La seule personne qui le fait redescendre un peu sur terre et qui l’accepte comme il est, c’est Daphné, sa meilleure amie depuis qu’ils sont enfants. Je l’ai trouvé touchant, j’ai aimé cette différence, le fait qu’il n’analyse pas forcément les choses comme tout le monde. C’est aussi des failles du passé qui l’ont conduit à cette situation, où il doute de tout le monde, de la sincérité de tous, sauf Daphné, enfin jusqu’à ce fameux pari…

J’ai eu un peu plus de mal avec Daphné, c’est souvent le cas quand je n’ai pas le point de vue du personnage. Je l’ai trouvé difficile à cerner, même si elle reste touchante, son histoire, est triste et belle à la fois. J’ai aimé sa relation avec ses grands-parents et avec Even, quand elle aime, elle aime vraiment. J’ai imaginé cette héroïne avec ses origines japonaises, ses cheveux rouges et son look qui a l’air si cool. Elle est solaire et pleine d’énergie, l’opposé d’Even, ils sont sacrément complémentaires. Je l’ai trouvé un peu volage, un peu girouette à certains moments, mais là encore, comme je n’ai pas été dans sa tête, difficile de la comprendre à 100 %. En tout cas, j’ai aimé la façon dont elle se comporte avec Even, ça montre toute la bienveillance de cette héroïne, elle l’accepte comme il est et le pousse même à s’accepter lui-même.

La confiance que j’accorde à ceux que je rencontre, mes rapports avec eux, ce sont des « variables » qui ont été ébranlées parce que ma « constante » m’a fait défaut.

J’adore les histoires de friends to lovers, alors forcément, j’ai adoré la romance. Bon, la manière dont elle commence n’est pas la meilleure, un baiser pour un pari qui va bouleverser cette amitié si longue. Ce baiser qui va ouvrir les vannes de sentiments longtemps enfouies pour les deux héros. Mais leur lien est tellement beau, tellement fort. Even et Daphné sont toujours là l’un pour l’autre, dans les bons comme dans les mauvais moments, ils s’entraident, se défendent contre les autres. Ils ont beaucoup de respect l’un pour l’autre, mais un sacré manque de communication par contre.

L’histoire est peuplée de flash-back, à différents âges des héros, leur première rencontre, leurs premiers baisers, leurs premières fois… On peut voir que les sentiments naissent petit à petit, que leur relation change sans qu’ils ne s’en aperçoivent réellement. En grandissant, ils ne portent plus forcément le même regard l’un sur l’autre. J’ai adoré remonter le fil de cette belle histoire d’amitié.

J’ai surtout adoré le décor de cette histoire, un festival, plus précisément Les Eurockéennes de Belfort. J’ai vraiment eu l’impression d’être dans l’ambiance, en plus avec des groupes que j’aime beaucoup comme Bad Omens ou Bad Wolwes, j’avais vraiment l’impression d’être dans cette foule, les yeux fermés à bouger aux rythmes de la musique. C’est d’ailleurs ce qui m’avait fait envie dans le résumé du livre et je dois dire que l’autrice a réussi son pari, elle m’a emmené avec elle et ses héros dans ce festival.

Bon et puis le monde de geek d’Evan, je m’y suis beaucoup retrouvé, les jeux-vidéos sont ma deuxième passion, alors retrouver ce monde-là dans l’histoire, je ne pouvais être que ravie. D’ailleurs, pas besoin des notes de bas de page pour comprendre de quoi Evan parle (je ne sais pas si ça fait de moi une geek aussi, sans doute ).

Le petit bémol qui a empêché mon coup de cœur, c’est ce qui se passe au festival entre Daphné, Diego, Even et Meg. Ça va un peu trop loin, ça part dans tous les sens, j’ai un peu levé les yeux au ciel, comme si les héros avaient été dopés aux hormones pour sauter sur tout ce qui bougeait, mais je chipote, c’est vraiment le seul petit truc qui m’a dérangé dans cette lecture.

J’ai adoré la plume de l’autrice, elle se lit très vite, elle est fluide et douce. Malgré le contexte plutôt léger de l’été, du festival, de la musique… l’autrice aborde quand même quelques sujets intéressants. Déjà, la différence d’Even, mais aussi les conséquences d’un divorce chez les enfants, le deuil, l’amitié, le racisme et je dois en oublier. C’est sujet rajoute un plus à l’histoire, j’aime toujours retrouver ce genre de sujet dans une romance et ici, ils sont très bien traités, sans enlever la légèreté de l’histoire.

Un clic retentit. Un polaroid est tiré. Un autre clic. Et deux souvenirs sont gravés à tout jamais sur du papier glacé. Indélébiles, inébranlables, inaltérables. À l’image de notre lien

C’est une excellente lecture pour moi, je l’ai dévoré, j’ai adoré cette ambiance de festival présent une grande partie de l’histoire. Des groupes que j’affectionne, des groupes que j’ai découverts, l’impression d’y être, dans cette ambiance si particulière de festival. Une magnifique romance, toute douce entre deux personnages qui sont meilleurs amis depuis leur enfance. L’histoire écrite du point de vue du héros, est ce que j’ai préféré finalement, c’est rare, encore plus avec un héros HPI qui ne s’en sort pas trop avec ses émotions et celles des autres. Des personnages attachants, des thèmes importants abordés avec justesse et bienveillance qui n’enlève pas la légèreté de cette histoire estivale qui fait du bien. Un avant-goût d’été avec une belle et douce romance qui saura vous conquérir, vous en mettre plein les oreilles et vous faire rêver.