La saga des désobéissantes # 3: Les heures sauvages – Carole Declercq

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Titre : La saga des désobéissantes # 3: Les heures sauvages

Auteur : Carole Declercq

Édition : Eyrolles

Genre : Contemporain historique

Pages : 353

Parution : 23 mai 2024

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Septembre 1940. Après une longue séparation, Pauline et son mari sont enfin réunis à Paris : Hans a obtenu un poste clé à l’Institut allemand. Mais la jeune femme supporte mal son statut d’épouse d’Allemand dans une France dont les conditions d’occupation deviennent brutales.

L’exemple de son amie Carine, engagée dans la lutte active contre l’occupant, finit par lui donner des idées dangereuses. Nathalie, à présent veuve et mère d’un petit garçon, retrouve son indépendance.

Mais elle peine à joindre les deux bouts, et elle ne résiste pas à la proposition de travail du marchand d’art Gabriel Cléoménidès.

Devenue son assistante, elle plonge dans l’univers feutré des salles de vente, où les collections d’art aux origines parfois douteuses se vendent à coups de millions. Bientôt, un inquiétant SS, acheteur personnel du maréchal Goering, se dresse sur leur chemin. Autant de nouveaux obstacles à surmonter pour nos deux héroïnes…

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Merci Eyrolles

Ce livre est le troisième tome de la saga des désobéissantes, après un début de saga que j’ai trouvé un peu long, cette fois, nous sommes vraiment dans l’action.

Dans ce troisième tome, nous sommes dans la période entre 1940 et 1942, en pleine guerre, avec l’occupation allemande en France.

Je n’en dirais pas beaucoup sur l’histoire, étant un tome 3, je n’ai pas envie de vous en dire trop.

Mais c’est vraiment le tome que j’ai préféré, contrairement aux deux premiers, cette fois, la guerre est vraiment là, en France, avec l’occupation.

C’est principalement ce qu’évoque l’autrice dans ce livre. Même si Pauline et Nathalie, les héroïnes de cette saga, sont plutôt aisées, on voit que les restrictions n’épargnent personne.

Nathalie se retrouve veuve avec son petit garçon, à l’époque où la nourriture est comptée, elle va accepter l’offre de Gabriel Cléoménidès de travailler pour lui. Nathalie a toujours été passionnée par l’art et vient d’une famille de marchands d’art, c’est tout naturellement qu’elle se retrouve à travailler dans une galerie d’art. Mais en acceptant ce travail, elle va se rendre compte de tout le trafic des peintures fait par les Allemands, essentiellement des œuvres volées aux Juifs. J’ai trouvé cette partie vraiment très intéressante. On a tous entendu parler de ce trafic d’œuvres et j’ai adoré retrouver ce morceau d’histoire dans ce livre. L’autrice nous montre que des gens se sont battus pour préserver ces œuvres pour qu’elles ne s’évaporent pas dans la nature.

J’ai bien évidemment adoré retrouver Nathalie, depuis le début, c’est ma préférée, après un mariage plus que décevant, elle a retrouvé sa liberté. C’est toujours une femme forte et déterminée qui ne mâche pas ses mots. Elle m’a fait beaucoup rire avec son landau infernal à volontairement rouler sur les pieds des Allemands, c’est un sacré personnage cette Nathalie.

Pauline, elle, a beaucoup évolué au cours de cette histoire. Celle qu’on prenait pour la petite bourgeoise un peu naïve est devenue une femme forte. Elle a retrouvé son mari Hans, chez ses parents, étant proche de l’ambassade allemande en France, il a pu tout récupérer. Mais, dans ce tome, sous l’occupation, Pauline n’a pas une place facile, elle est mariée à un Allemand, même s’il n’a rien à voir avec tous ces soldats. Pauline prend un peu ses distances avec lui, surtout en retrouvant Carine, elle va se rapprocher de la résistance. Pauline va prendre des risques dans ce nouveau tome, elle va devenir une femme forte et tenace, faire tout ce qu’elle peut pour aider ses amis et le réseau. Elle va également commencer à se poser des questions sur Hans…

Tout à la douceur de leurs retrouvailles, elle n’avait pas pris garde au fait que Paris s’enfermait dans une grisaille sans nom, celle qui accompagne les hivers les plus tristes, les plus froids, les plus meurtriers.

Encore une fois, j’ai trouvé ce livre incroyablement riche historiquement parlant. Comme les deux premiers tomes, l’autrice se base sur des faits réels (qu’elle décrit souvent en note de bas de page). La recherche historique m’a encore une fois bluffé, ça peut parfois paraître complexe mais qui est nécessaire, il y a encore un peu de politique principalement allemande. L’autrice aborde également ce qui se passait à Vichy, bref une haute dose d’histoire à nouveau dans ce tome.

Nous sommes beaucoup plus dans l’action dans ce tome, d’ailleurs l’histoire commence sur une évasion de prisonniers français, ce qui donne le ton à l’histoire.

Toute l’histoire se déroule donc sous l’occupation allemande, les rationnements, les files interminables devant les commerces, les produits introuvables sauf sur le marché noir ou par les Allemands. Il y a aussi le couvre-feu, les soldats allemands présents partout dans la ville en zone occupée, la difficulté de communiqué avec les proches qui sont en zone libre.

À cette période, c’est également le début des rafles des Juifs, d’abord les Juifs étrangers puis les Juifs français, qu’ils soient notables ou ouvriers. Les conditions atroces de détentions, les déportations…

Il est aussi beaucoup question de résistance dans ce tome, j’ai adoré tous ces passages, tous ceux qui se sont battus pour être libre m’ont toujours impressionnés. Avec cette histoire, on prend bien conscience des risques énormes qu’ils prenaient pour leur cause. J’ai trouvé que ce côté résistance emmenait un nouvel élan dans cette saga, de l’action, du suspens, un peu de stress.

La jeunesse au premier rang contre la tyrannie, contre l’occupation, contre l’arbitraire. C’est un symbole d’une force incroyable.

J’ai été vraiment comblé par ce troisième tome, c’est celui que j’ai préféré, je trouve qu’il est un peu plus dynamique que les autres. Le côté historique reste très présent avec, encore une fois, un énorme travail de recherche réalisé par l’autrice, j’ai appris énormément de choses. J’ai adoré retrouver Pauline et Nathalie dans leurs nouvelles vies à Paris sous l’occupation allemande. Ce sont deux femmes fortes et battantes qui n’ont pas eu le choix que de mûrir rapidement, elles sont devenues incroyables. Dans ce livre, il est donc question de la vie sous l’occupation allemande, des restrictions, de l’ambiance oppressante sur la vie des civils. L’autrice a également choisi de parler du trafic d’œuvres d’art que faisaient les Allemands, principalement avec les biens des Juifs. Ce livre est un parfait mélange entre l’histoire et le romanesque. Avec cette fin, je n’ai qu’une envie, lire le prochain, l’attente va être longue.