Fanny Britt – Les maisons ***

Par Laure F. @LFolavril

Flammarion – mai 2024 – 251 pages

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À Montréal, Tessa est une chanteuse classique reconvertie en agente immobilière – et accessoirement la confidente idéale de tous ceux qui mettent en vente leur maison pour x raisons. Elle a trois fils et un mari adorable, une vie de famille nombreuse et heureuse. Mais lors d’une vente, après avoir bu du vin avec une femme éplorée, elle tombe sur Francis, son grand amour de jeunesse, qu’elle n’a jamais oublié. Il est « l’Homme-qui-a-tout-changé-et-nous-a-révélée-à-nous-même. » Ils se donnent un rendez-vous en fin de semaine, sans savoir vraiment si chacun l’honnorera… Durant ces quelques jours d’attente, Tessa se replonge dans son passé, ses souvenirs d’enfance, d’adolescence, de jeunesse défilent, apportant un éclairage nouveau sur la femme qu’elle est devenue. Qu’est-ce qui l’a poussée à quitter la musique? Que s’est-il vraiment passé avec Francis? Quel drame l’a touchée?

Le ton de ce roman québécois est caustique, pince-sans-rire ; Fanny Britt nous dépeint de façon drôle et touchante le portrait d’une femme qui nous dévoile ses failles, habilement cachées sous son masque d’humour. Le passé et le présent se confrontent, questionnant la résistance au temps d’un chagrin d’amour de jeunesse. Que deviennent les attentes que l’on nourrit ? Les maisons est une lecture qui se révèle à la fois poignante et rafraîchissante, bien plus originale que prévu.