Le Crépuscule des Néréides - Véronique Wegnez

Par Khiad

Une aventure mythologique entre amour, haine, vengeance et dauphins.

Et si un coquillage pouvait changer du monde le visage ?

Tels de vilains enfants : insupportables, irritables et capricieux... c'était exactement ainsi que se comportaient les dieux en ce temps reculé où les hommes les vénéraient parce qu'ils croyaient encore en eux.

À cette époque-là, il y avait d'innombrables divinités, pour à peu près tout et n'importe quoi.

La plupart d'entre elles n'en faisaient jamais qu'à leur tête, se chamaillaient pour trois fois rien et méprisaient ouvertement les êtres humains qu'elles considéraient comme des créatures inférieures et guère dignes d'intérêt.

Pendant de nombreuses années, les hommes supportèrent sans broncher cette injuste et pesante tyrannie qui leur gâchait pourtant régulièrement la vie.

Cette situation allait cependant en venir à changer.

Car à force de ne jamais écouter ni se soucier d'autrui, d'agir à tort et à travers sans nul respect envers ceux qui les priaient et comptaient tellement sur eux, ils allaient un jour pousser le bouchon beaucoup trop loin, les dieux, et finir, de cette façon, par faire les frais de toutes leurs mauvaises actions.

Tant il est vrai qu'en se montrant quelquefois aussi égoïste, négligent et méchant que bête, l'on devient souvent au bout du compte le propre artisan de sa perte.

Deux enfants liés par le destin, des dauphins, des requins, et une sirène aux longs cheveux. Dans le conflit à mort qui les oppose aux dieux, c'est le sort de la Terre elle-même qui se retrouve mis en jeu !



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Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Mathieu ainsi que du . Concernant la plume de Véronique Wegnez, je suis mitigée. D'un côté, elle Librinova pour l'envoi de ce livre numérique. Je voudrais également m'excuser pour le très gros retard de cette chronique.(Roman dont l'histoire se déroule sur plus de 10 ans) Défi Lecture 2024
est fluide, imagée, avec de jolies descriptions, presque poétique et utilise beaucoup de ponctuation (comme ... ou !), avec des phrases parfois très courtes, ce qui donne une mise en page très aérée. D'un autre côté, le style est parfois un peu lourd à insister longuement sur certains points, tout comme le début de plusieurs chapitres qui résument presque le précédent. Je trouve que cela amène malheureusement quelques lourdeurs.
J'en profite pour valider la catégorie n°8 Concernant la couverture, je l'aime bien. On y retrouve des éléments très importants de ce roman : l'océan, la sirène sur son rocher, le dauphin, le trident ainsi que l'encornet.

Nous sommes dans un monde basé sur la mythologie grecque, mais abordée
d'une façon que je n'avais jamais vu encore. Si vous connaissez un tant soit peu cet univers, vous devez savoir que les dieux sont parfois capricieux et égoïstes, ne faisant que ce sont ils ont envie, souvent au détriment des humains. C'est ce trait de caractère qui est ici poussé à l'extrême et nous dépeint des dieux qui ne donnent pas du tout envie d'être vénérés car ils se fichent totalement des humains qui leurs sont dévoués.
Mais, et si je vous disais que le sort du monde entier - celui des humains, y compris celui des dieux - était lié à un coquillage ? Un magnifique coquillage, bien entendu. Mais un coquillage tout de même. Vous n'y croyez pas, n'est-ce pas ? Et pourtant...
Le point de départ sera bien sûr ce fameux coquillage, mais aussi trois néréides, des nymphes marines, des triplées. Amalthéia, qui règne sur les dauphins, Anthéia qui règne sur les courants marins, ainsi qu'Althéia, qui règne sur les animaux marins (hors les dauphins). Si la première est douce comme le jour et aime les humains, ses sœurs sont son exact opposé : méchantes, lunatiques, irritables, égoïstes, imbues d'elles-mêmes, manipulatrices, cruelles... Elles sont mêmes redoutées et évitées par les autres dieux, c'est pour dire !

C'est donc de ce joli petit monde que va dépendre l'avenirNous allons avoirs trois arcs principaux, celui de Théodore et de sa famille, celui de Mélodie et de son village ainsi que celui d'Anémone et des dieux. Arcs dans lesquels nous retrouverons les néréides et... les dauphins.
d'une famille de pêcheurs, d'un homme qui rejette les dieux, d'une jeune femme qui aime chanter pour les animaux, d'une jeune fille qui aime nager avec les dauphins... L'effet papillon va tout simplement être monstrueux.
Et tout ça à cause d'un coquillage et de deux égos surdimensionnés...
Ces derniers sont très présents dans le récit et je n'ai pas eu besoin des notes de l'auteure (bien que j'ai trouvé très intéressant de les lire à la suite de l'histoire) pour comprendre la passion et l'amour qu'elle leur voue. Cela se ressent dans sa plume et dans sa façon de parler d'eux ainsi que dans la place qu'elle leur accorde.

Je sais que je suis restée assez vague, peut-être un peu trop, mais je ne voudrais pas risquer de vous spoiler. Et puis le mystère suscite l'envie, non ? ;-)
Mais s'il ne s'agissait que des dauphins, cette histoire aurait certainement été toute autre, plus "belle", plus rose (ou bleu-gris lol). Seulement, nous allons retrouver des thèmes bien plus durs, tels que le deuil, la tristesse, la vengeance, la manipulation, la vanité, l'égo, le sentiment d'être au-dessus de tout et tout le monde, la haine, la mort... Mais vous y trouverez aussi, heureusement, de l'amour et de la tolérance.
Ce n'est pas un roman à l'action trépidante, mais il y a une sorte de suspense et d'attachement aux personnages qui s'installe, ce qui nous donne envie de continuer à tourner les pages et de connaître la suite.

Concernant la fin, je trouve qu'elle n'aurait pas pu être meilleure (enfin si, mais dans un monde de Bisounours lol).

J'ai beaucoup aimé les "bonus" à la fin du roman, entre un petit mot de
l'auteure pour nous demander de réfléchir à la fin de son roman en le transposant sur notre réalité ; les notes sur la mythologie grecque, les requins et les dauphins ; ainsi que quelques illustrations de la famille de l'auteure.
En résumé, j'ai passé un agréable moment entre les pages de ce livre qui flotte entre mythologie grecque et passion des dauphins. Les thèmes sont forts et amènent à de nombreux moments tristes, mais aussi à quelques très beaux, pour peu que l'on soit attachés aux personnages, ce qui a été mon cas. C'est d'autant plus que je regrette de ne pas avoir accroché autant que je l'aurais aimé, via les lourdeurs rencontrées (ce qui est un avis tout à fait personnel). Mais si vous aimez la mythologie et les dauphins, je pense que ce livre saura sûrement vous plaire.

Pour le dévorer, c'est par ici .