Éditions de la Table ronde – mai 2024 – 444 pages
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Tracy Chevalier nous fait voyager sur l’île de Murano, dans le monde des verriers, à la fin du XVème siècle. Dans la famille Rosso, il y a Lorenzo le père, Laura la mère, Marco et Giacomo les fils, Orsola, la petite dernière. Au début du roman, elle a neuf ans. Quand le père de famille meurt brusquement en plein travail du verre, la famille se retrouve démunie et fragilisée. Orsola se met à apprendre à filer le verre pour créer des perles, en secret, grâce aux conseils de Maria Barovier. En secret, car les femmes qui filent le verre sont peu nombreuses, elles sont mal vues, le verre est une affaire d’hommes. Bientôt, la peste s’empare de la Cité des Eaux…
La fileuse de verre est une fresque familiale flamboyante qui possède une structure très originale et étonnante : c’est un roman qui, par ricochet, se déploie sur plusieurs siècles, racontant l’histoire d’Orsola mais aussi celle de Venise, traversée par les âges et les épreuves, personnage à part entière. C’est comme si les personnages qui vivent à Venise et Murano étaient captifs d’une temporalité différente.
Je n’ai jamais été déçue par Tracy Chevalier qui est devenue, au fil de mes lectures, une de mes autrices préférées. Son dernier roman à l’écriture romanesque est puissante m’a embarquée et émue.