Un bébé né prématurément découvert dans un sac près d’un hôpital, un touriste venu de France noyé sur une plage, deux affaires incombant à Avraham. La première il la confie à l’une de ses adjointes, se réservant la seconde car plus prometteuse : l’homme détenait plusieurs passeports et quelques menus indices étranges font tiquer notre flic, aussi quand il semble probable que le cadavre travaillait pour le Mossad (Un service chargé du renseignement extérieur et des opérations spéciales en dehors des frontières de l’Etat d'Israël afin d'assurer la survie et les intérêts vitaux de la nation), Avraham fatigué de bosser sur des crimes sans intérêt se voit à l’aube d’une carrière plus ambitieuse…
Sans être un spécialiste de l’écrivain, après deux lectures de cette série je crois pouvoir cerner les grands axes de ces polars : il s’agit de romans exclusivement psychologiques, des cadavres oui, puisqu’il faut un socle de départ, mais pas d’actions violentes, de fusillades ni même de bagarres ! Comme dans beaucoup de livres du genre, deux enquêtes en parallèle, mais contrairement aux autres, Mishani ne les fait pas se recouper en cours de narration et si lien il y a, il n’est que relatif (« l’une va l’aider à prendre une décision concernant l’autre »). Avraham est le genre de flic qui travaille à l’inspiration, n’hésitant pas à aller en douce contre sa hiérarchie même quand un coupable semble tout désigné. C’est aussi un homme accablé car il vit en permanence avec des doutes et manque de confiance en lui. Bref, un type assez sympathique car très banal.
Le roman aborde différents thèmes, une mère possessive et sa très jeune fille juive enceinte d’un arabe, la notion de viol ; un crime « justifié » par l’intérêt national supérieur auquel un petit flic se trouve confronté et qui va lui poser un cas de conscience, normal puisque je vous ai dit que c’était un polar psychologique ! On peut y voir des longueurs (répétitions), c’est assez lent, mais c’est assez logique puisque nous cheminons à travers les pensées d‘Avraham…