Genre : Seinen
Nationalité : Japonais
Date de publication : 2007
Éditeur : Kana
Note :
Public averti
Résumé :
Dans une petite ville au bord de la mer, Koume, une jeune collégienne japonaise, vient de vivre une déception amoureuse. S’opère alors un rapprochement entre Koume et Kosuke, un garçon de son collège. C’est un amour à sens unique, en effet Kosuke s’est épris de la jeune fille. Au début leur relation est purement sexuelle mais celle-ci ne cessera d’évoluer au cours de l’histoire. Ce mêle alors toutes sortes de sentiments tel que la jalousie. Koume commence à s’attacher au jeune homme et tente alors de lui faire comprendre. Mais celui-ci ayant perdu tout sentiments et tout désir à son égard va se tourner vers autre chose, quelque chose de nouveau …
Mon avis :
Par le passé, Inio Asano avait su me charmer, non pas à travers ses dessins mais grâce à ses personnages et leur histoire. Je n’ai donc pas hésité une seule seconde lorsque j’ai eu l’opportunité de lire une autre de ses oeuvres. Et, bien que le coup de coeur n’a pas été au rendez-vous, cette nouvelle histoire sur l’adolescence ne m’a pas laissé indifférente.
La raison est simple. Une fois de plus, Inio Asano parvient avec une justesse redoutable à retranscrire des émotions et plus spécifiquement le mal être de l’adolescence. Les histoires de chaque personnage dépeignent les affres de l’âge ingrat (comme aime à l’appeler nos parents), celui où l’on se pose milles et unes questions auxquelles on ne parvient pas toujours à répondre. Cette quête d’identité se ressent tout au long de la série. L’amour, la sexualité, la mort sont autant de sujets abordés avec une fluidité déroutante. Je me suis laissée emporter par l’histoire, et me suis petit à petit attachée aux personnages. Toutefois, il y a un petit je ne sais quoi qui a empêché le coup de coeur. Peut-être espérais-je une autre fin, d’où ma frustration à la fin du second tome.
En fait, j’aurais aimé un autre tome. Ne serait-ce que pour continuer à suivre ses personnages, à les voir évoluer. Mais en même temps, cette fin ouverte est tout aussi bien. C’est là tout le génie d’Inio Asano. Il nous emporte dans son récit, nous fait vivre une myriade d’émotions pour ensuite nous laisser seul juge de la fin. Je pense que chacun aura sa propre interprétation sur cette histoire. Et c’est pour ça qu’on ne peut pas y rester insensible.
Je ne vais pas vous en dire plus car je ne veux ôter aucune once de plaisir dans votre lecture prochaine. Une fois de plas, Inio Asano a signé un manga criant de vérité, où les émotions se mêlent et s’entrechoquent sans l’ombre d’une fausse note. Un petit plaisir dont il ne faut pas se priver.
Bisous à vous mes petits bouquineurs !
L’ auteur :
Asano Inio est né en 1980 dans la préfecture d’Ibaraki, à une centaine de kilomètres au nord-est de Tokyo et est diplômé de l’université de Tamagawa..
Il n’a que 17 ans lorsqu’il présente un premier travail au magazine de prépublication Big Comic Spirits qui retient l’attention de la rédaction.
Mais c’est avec une nouvelle intitulée « Futsu no hi (Jour ordinaire, inédit en français) qu’il se fait remarqué avec un récit plein d’humour grâce auquel il se construit une réputation d’auteur hors norme.
En 2001, Il remporte le prix des jeunes auteurs du Sunday GX avec la nouvelle « Uchû kara Konnichiwa » (« Bonjour de l’espace »). Cela lui permet d’entamer l’année suivante la publication d’ un monde formidable (Subarashii Sekai) dans le même magazine.
En 2004, Le Quartier de la lumière (Hikari no machi) confirme ce penchant, tandis que Solanin, prépublié dans Young Sunday entre 2005 et 2006, lui offre la reconnaissance d’un plus large public. L’histoire d’amour entre Taneda et Meiko dans une société en plein doute touche les lecteurs qui en font un des succès de l’année 2006. Cette histoire de Solanin, sera magnifiquement adaptée au cinéma en 2010 par Miki Takahiro.
(Source : Manga-news.com)