Cambourakis - 2020 - 141 pages
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C'est l'histoire d'un gang de femmes qui en ont marre que les femmes se fassent violer et que les violeurs restent dans l'ombre, impunis. Alors, elles prennent les choses en main, se font justice elles-mêmes, à leur façon. Ce sont des femmes en colère, elles en ont marre de baisser les yeux. Il y a Mia, qui s'est fait agressée dans un foyer à Épinay, il y a Lucie, qui a mis des mois avant de mettre des mots sur ce qu'elle avait vécu, il y a Leo, qui multiplie les couleurs de cheveux et les tatouages pour mieux accepter son corps. " Elles avaient besoin de faire du bruit, de faire des vagues, que leur douleur retentisse quelque part. "
Les Orageuses est un court roman qui percute, qui fait réfléchir. Il est écrit avec le feu dans les entrailles et il questionne la vengeance viscérale, nécessaire, le besoin de crier sa douleur, de l'imprimer quelque part, cette douleur dont la société ne veut pas entendre, cette douleur que la société silencie, invisibilise. C'est un roman sur le besoin de réparation.
" Elles ne voulaient plus qu'on leur demande comment elles étaient habillées, si elles avaient eu beaucoup de partenaires, si elles étaient des personnes sensées, insérées dans la société. Elles avaient décidé de refuser qu'on les qualifie de folle, de mythomane, qu'on leur reproche de détourner la réalité, de la dramatiser. Ce qu'elles voulaient, c'était des réparations, c'était se sentir moins vides, moins laissées-pour-compte. Elles avaient besoin de faire du bruit, de faire des vagues, que leur douleur retentisse quelque part. "