Publié aux éditions J'ai Lu,2023, 512 pages. Je démarre une nouvelle saga avec le premier tome de l'assassin royal. J'avais lu (il y a bien longtemps) ce roman mais je n'en avais gardé aucun souvenir. Il faut dire qu'à l'époque, je découvrais la fantasy et je pense que je n'étais pas assez rodée pour apprécier les enjeux du genre. Ce qui me marque le plus dans cette lecture c'est avant tout le style de l'auteur. On retrouve tout ce qui fait le talent de Robin Hobb: une écriture ciselée (et bien traduite), des descriptions magnifiques, l'art de narrer sans lasser, une poésie parfois un peu mélancolique. Bref, on sait où on va: vers de la qualité.Ce premier tome permet d'introduire le narrateur, Fitz, bâtard du Prince Chevalerie. Abandonné aux bons soins de Burrich et d'Umbre, Fitz va non seulement apprendre à lire, à écrire, à s'occuper des animaux mais il va aussi être formé à l'art de l'assassinat. C'est donc un roman d'apprentissage que nous livre ici l'autrice avec ce tout jeune garçon de six ans que l'on voit évoluer jusqu'à l'adolescence.Fitz est particulièrement doué avec les animaux à tel point qu'il possède le don du Vif. Il peut communiquer avec eux et voir par leurs yeux. Ce don, il doit le cacher parce qu'il est honni et honteux de le posséder. Robin Hobb nous plonge dans un univers médiéval rude et sombre dans lequel la violence a toute sa place. Le pauvre Fitz paraît bien seul et pourtant il va devoir grandir, affranchi de toute tendresse! L'univers paraît assez classique et pourtant on se prend au jeu des subtilités politiques, des alliances et des trahisons qui émaillent le récit. Mais c'est surtout le personnage de Fitz et son don particulier qui m'a plu. On apprend à connaître toute une galerie de personnages à travers lui. De son initiation, le lecteur passera à des enjeux importants pour le pays.C'est donc un joli coup de cœur pour ce premier tome. Je continue la saga avec bonheur et curiosité.