La chance de sa vie - Sophie Astrabie

 La chance de sa vie  - Sophie Astrabie


chance Sophie Astrabie

















FlammarionParution : 15/05/24Pages : 272ISBN : 9782080450548Prix : 21 €
Présentation de l'éditeur
À presque 40 ans, Stanislas Gélin mène une existence tranquille, trop tranquille peut-être. Un soir, il reçoit un curieux message. Il est signé Sara, la fille dont il était très amoureux au lycée et qu’il avait totalement perdue de vue depuis. Par quel hasard resurgit-elle dans sa vie ? Elle lui explique être tombée sur l’avis de décès d’un autre Stanislas Gélin, 39 ans et habitant, comme lui, à Dijon. Stanislas, qui n’a jamais aimé les émotions fortes, tombe des nues. Mais la véritable secousse est à venir, avec le retour de Sara dans son quotidien. C’est elle qui va le pousser à enquêter sur ce « presque jumeau » et à considérer que la vie est un jeu que l’on se doit de jouer. Même s’il est risqué.
Sophie Astrabie
chance Sophie Astrabie
Sophie Astrabie est originaire d’Albi et vit aujourd’hui à Toulouse. Mère de trois petites filles, romancière à succès, elle a publié quatre romans : Le Pacte d’Avril (Albin Michel, 2018), La Somme de nos vies, Les Bruits du souvenir et Billie Pretty a disparu (Flammarion, 2020, 2022 et 2023). Elle est aussi l’autrice d’albums pour la jeunesse.

Photo : Céline Nieszawer ©
Mon avis
C'est avec ce livre que je découvre la plume de Sophie Astrabie.  Une plume fluide, lumineuse et poétique.  Des tas de jolies phrases et de belles réflexions sont distillées tout au long du récit.  
Stanislas va bientôt fêter ses 40 ans, il a une vie "normale", un peu terne, éteinte même il faut bien l'avouer.  Chaque dimanche il va manger chez ses parents, une relation difficile avec son père et le sentiment de ne pas être à la hauteur, de ne pas être à sa place.  Il faut dire que ce n'est pas simple, il a appris lorsqu'il avait 8 ans que le prénom qu'il portait était celui de son frère prédécédé.  Pas simple du tout.
Je m'égare, un dimanche alors que le repas n'était pas prêt, il fait un petit tour dans sa chambre d'ado, un poster se décroche du mur et collé derrière il découvre une photo, celle de Sara dont il était amoureux à l'école.  Il met la photo dans sa poche.
Drôle de hasard, il va recevoir un message de Sara lui demandant s'il va bien.  Elle a vu un avis annonçant la mort d'un homonyme.  Ils vont se revoir et enquêter sur la vie de celui-ci, mais pourquoi ?
Le hasard, la chance sont une thématique de ce roman à double temporalité.  La vie est un jeu, il faut prendre des risques pour gagner et parfois pour perdre.
Un joli roman qui parle d'amitié, de chance et d'amour. J'avoue avoir perdu un peu le fil du récit et ne pas toujours avoir compris toute la démarche de l'autrice mais j'ai tout de même passé un bon moment.  J'ai envie de découvrir d'autres titres car l'écriture singulière est très agréable.
Ma note : 7/10
Les jolies phrases
J'ai peur de la place que je prends et de celle que je ne prends pas.
Le risque était parfois gagnant. Le risque était même la seule manière de gagner.
De toute façon, la chance on ne la voit que lorsqu'elle nous quitte.
Les chose graves doivent être dites en dernier.
La beauté c'est autant notre prison que notre liberté.
On connaît désormais la météo heure par heure. Les GPS nous font prendre le chemin le plus court. Un moteur de recherche tranche sur chacune de nos hésitations. On n'est plus chanceux. On n'est plus malchanceux. On est efficace.
A force de ne rien attendre, ça va finir par arriver.
Quand j'ai peur, je fais en sorte de me souvenir que la peur c'est pour ceux qui ont des choses à perdre. Alors, soit j'ai peur, et c'est bon signe, soit j'ai pas peur, et c'est tant mieux.
Le silence, c'est ce qu'il se passe quand les coeurs s'arrêtent de battre.