Une nouvelle aventure avec l’écrivain-voyageur gravement atteint de bougeotte ! Cette fois-ci, Sylvain Tesson et son ami Daniel du Lac, guide de haute montagne, se sont fixés un but bien précis, partir de Menton au bord de la Méditerranée pour traverser les Alpes à ski, jusqu'à Trieste, en passant par l'Italie, la Suisse, l'Autriche et la Slovénie. Un seul parcours mais fractionné en quatre épisodes lors des hivers 2018 à 2021. Partis en duo, un troisième compère, Removille, se joindra à l’équipée en cours de route.
J’ai pas aimé !
Commençons par le prévisible, le connu : l’écrivain est très cultivé, une culture faite de ses nombreuses et variées lectures associée à ses multiples voyages et expériences de terrain, Mens sana in corpore sano nous dirait le latiniste qui sommeille en lui. Le récit déborde donc de références littéraires empruntées aux meilleurs et ça me plaît assez, ainsi qu’historiques et géographiques servant à distiller son rêve éternel, celui de l’homme libre.
Quant au récit proprement dit, l’expédition donc : quel ennui ! Pourquoi ? Que s’est-t-il passé pour n’avoir que ce petit bouquin à l’arrivée ? Rien d’original ou de prenant, il fait froid, le réconfort dans un gîte le soir auprès d’un feu avec une soupe chaude. En fait j’ai eu l’impression de lire son carnet de route écrit à la va vite le soir à l’étape mais dont il aurait retravaillé les phrases avant publication, sans plus. Un genre de style télégraphique rendu grassouillet par les références citées précédemment.
L’expédition sera rattrapée par l’épisode Covid et Tesson fait son réac avec quelques réflexions sur la gestion de cette pandémie très discutables…
Pour conclure, je suis un peu comme ce chanoine qui leur servit la soupe un soir à l’hospice du col du Grand-Saint-Bernard, « à avaler les banalités de skieurs de fortune ».