Auteur : Jennifer Estep
Éditions : Alter Real
Parution le : 17 mai 2024
360 pages Thème : Fantastique

disponible sur le site de l'éditeur

sur FNAC et sur Amazon

Fait partie de la série

Et si le calme revenait un jour ?

pour tenter de terminer un devoir à rendre le lendemain, bien entendu, ses amis, d'autres étudiants et elle-même bien entendu se font tous attaquer dans l'enceinte même du musée. Du sang, des morts et de la haine : bienvenue dans ce troisième tome qui annonce déjà la couleur : du rouge sang ! Une lecture perso de juillet que j'avais envie de lire et en même temps moyennement, ayant moins apprécié le deuxième tome, mais au final, je suis contente, celui-ci est meilleur à mes yeux bien entendu. La couverture reste dans le même thème que les deux précédentes et j'adore tout simplement ! Bref, Gwen, dès qu'elle sort de l'académie, les ennuis la traque, la touche, la percute de plein fouet. Le musée est devenu le théâtre des horreurs et si elle, Logan, Carson et Daphné ont réussi à s'en sortir quasiment indemnes, ce n'est donc pas le cas de tout le monde. Certains étudiants que nous avons suivis ont péri dès le début de ce troisième tome, changeant la donne, car maintenant si nous avions des doutes sur l'un d'entre eux en tant que faucheur, ce n'est plus le cas, couic, ils sont morts ! Ce n'est pas demain la veille que le calme reviendra dans la vie de Gwen ! Elle qui visite un musée le dernier jour

Un troisième tome qui démarre au quart de tour, et cela ne s'arrête pas à ces assassinats, car il s'agit de cela purement et simplement. Les faucheurs sont toujours là, plus présents encore que dans les précédents. Leurs auras néfastes portent sur les nerfs de tout le monde et cette tuerie a donné des sueurs froides à tout le monde et un retournement de situation. D'ailleurs nous allons en avoir quelques uns de retournements dans le récit, que ce soit les relations de Gwen avec Daphné ou Logan, notre Oracle semble avoir des soucis de communication. Daphné se découvre quelque chose qui va la rendre triste et un peu honteuse aussi en un sens, ce que Gwen ne voit pas venir. Chacun est tellement obsédé par ce qui se passe dans sa petite vie, qu'aucun d'entre eux n'arrivent à se rendre compte des dangers. La solidarité ? Mouais, la communication ? Alors là je peux vous garantir qu'un téléphone portable porte bien son nom de portable, pas vrai ? Alors quand on appelle, bon sang répondez même si c'est pour envoyer bouler ! Le danger qui poursuit Gwen semble être toujours plus proche et par contre, qu'est-ce que j'adore sa grand-mère ! Elle porte fièrement son nom de famille et se défendre, dommage j'aurai aimé lire ses exploits. Dans tous les cas, elle en jette ! Le petit monde autour de Gwen prend un peu de distance par moment, mais c'est pour mieux revenir, surtout lorsqu'elle est encore à l'article de la mort. Oui, il n'y a qu'elle pour se retrouver en mauvaise posture. Quand on lui dis de ne pas sortir de l'académie... Une vraie tête de bourrique !

Difficile de faire confiance et pour le coup j'ai vu (de nouveau) qui était en cause. Le bémol de cette série, dès qu'il y a une personne dont on n'a jamais entendu parler débarque d'une manière ou d'une autre, paf, c'est l'un des vilains qui est en vogue ! Il n'y a pas à dire et voila que la surprise pour ma part était gâchée. Je suis déçue d'avoir eu raison, parce que ce n'est pas parce que certains personnages sont exécrables qu'il faut les mettre sous une cape et cela se voyait comme le nez au milieu de la figue. Dommage pour le coup, après j'ai adoré tout le reste : les combats, les échanges plus ou moins cordiaux entre certains protagonistes, et tout ce qui explique un peu pus le fonctionnement de l'académie. Également j'ai adoré le fait de "voir" la mère de Gwen et de mieux comprendre ce qui se passait à son âge. Tout comme les explications enfin moins floues de Nickamedes. Ce personnage, je le sentais venir, mais alors à des kilomètres et flute, encore gagné. Bref, la confiance, Gwen fait du vide en le voulant et sans le vouloir et se retrouve à courir encore pour sauver ce qui peut l'être. Les prisons ne sont plus ce qu'elles sont également et la vengeance est toujours ancrée. Avec tous ces événements terribles, les élèves de l'académie ont du mal à s'en remettre, moins de moqueries (sauf les nouveaux...) plus de soupçons, de traques et surtout des enquêtes.

De plus en plus de doutes s'installent, des regards méfiants, qui est vraiment du côté des gentils ? Qui ne veut pas retrouver la fameuse dague d'Helheim pour réveiller un Dieu, ou plutôt le sortir de sa prison, mais plutôt pour en faire un objet de collection ? Heureusement que Daphné à ses éclairs roses de temps en temps, sinon l'académie serait toujours grise ou noire, comme notre ami qui revient du tome précédent, enfin c'est une fille ! Un artefact à retrouver, à cacher (la bonne blague, s'il est caché pourquoi le sortir ? Je me pose la question tout de même, car personne ne l'a trouvé en autant d'années alors...) Être seule ne va pas à Gwen, car elle a le temps de penser et cela l'amène à des conclusions qui ne sont pas terribles. Et pis sa "relation" avec Logan me fait énormément penser à Malicia dans les Xmens avec son don qu'elle considère comme une malédiction. Les cours magistraux semblent difficiles, pour autant je me dis qu'un professeur qui insiste autant sur UN sujet, c'est qu'il se passe quelque chose. Et si tout était joué d'avance ? Les méchants ont bien la tête de l'emploi, les animaux ne sont pas si cruels que cela et la magie, lorsqu'elle entre en action, est utile en tout point. Beaucoup d'éléments s'imbriquent, des pièces s'installent et lorsqu'enfin le voile est levé, les migraines s'estompent pour montrer le vrai visage de chacun. La noirceur prend tout son sens dans le cœur et les corps des condamnés.

" Le couinement d'une basket me fit me figer. C'était un son faible et léger, que je n'aurais même pas entendu si tout n'avait pas été aussi silencieux au premier étage. Je baissai les yeux et vis une ombre glisser sur le sol près de moi, de plus en plus proche. Je gardai la tête penchée, comme si j'étais encore en train d'étudier l'étagère devant moi, et resserrai les doigts autour du livre au griffon. L'ombre approcha de plus en plus, jusqu'à être juste à côté de moi. Je fis volte-face et levai le livre au-dessus de ma tête, prête à l'abattre aussi fort que je pouvais sur celui qui s'était faufilé derrière moi.
Mais il n'y avait personne. Je tournai la tête de droite à gauche sur le balcon. Je ne vis personne, rien ne bougea, pas même les statues. J'avais vraiment envie d'appeler pour demander s'il y avait quelqu'un, mais vu que c'était toujours comme ça que tout le monde mourait dans les films d'horreur, je décidai de garder la bouche close. À la place, serrant encore plus fort le livre au griffon, je me dirigeai vers les marches sur la pointe des pieds, les descendis et rejoignis le rez-de-chaussée. Je me faufilai entre les rayonnages et repartis vers le comptoir de la réception tout en regardant à gauche et à droite. Ouais, Nickamedes était un emmerdeur, mais je préférais l'écouter me hurler dessus plutôt que de rester plantée là à attendre qu'un Faucheur m'attaque par surprise. Je commençais vraiment à en avoir marre, de me battre pour survivre dans cette bibliothèque."