Coke en stock • Hergé

Coke stock Hergé

Coke stock Hergé

Éditions Casterman, 1984 (62 pages)

Ma note : 15/20

Publié en 1958, Coke en stock est déjà le dix-neuvième album de la série Tintin. Je dois parfois avoir une mémoire de poisson rouge puisque je ne me rappelais de rien… si ce n’est que, petite, j’étais bien incapable d’en comprendre le titre (qui résonne d’ailleurs plutôt étrangement à l’oreille). Je suis ravie d’avoir eu l’occasion de redécouvrir cette intrigue à l’âge adulte. Hergé aborde des thématiques bien sombres. On y parle de corruption, de trafic d’armes, de guerre civile, mais aussi et surtout de trafic d’êtres humains entre la côte est de l’Afrique et la Mecque.

Dans cet album, les grands méchants font également leur retour. Nous y retrouvons le sombre Allan ; l’inoubliable Rastapopoulos devenu pour l’occasion le marquis Di Gorgonzola ; ou encore le docteur Müller. Entre séquestration à bord d’un cargo, construction d’un radeau de fortune ou rencontre avec un aviateur (Szut) ayant reçu pour ordre de les abattre, Tintin et le capitaine Haddock ont bien du souci à se faire.

L’intrigue de Coke en stock se déroule presque entièrement sur l’eau. Le capitaine Haddock y tient d’ailleurs la vedette, avec ses si célèbres onomatopées mais également les planches où il se doit de manœuvrer habilement un bateau menacé par de terribles torpilles !

Vous l’aurez compris, cette intrigue ne manque pas d’action. Mais certains gags font aussi l’unanimité. Ainsi, le capitaine Haddock se demande s’il vaut mieux dormir la barbe au-dessus ou sous une couverture, avant de décréter que mieux vaut retourner sur un radeau plutôt que de croiser la Castafiore (qui, pour une fois, sauve certainement la tête de nos héros) ! Côté humour, Hergé se montre donc plutôt en forme. Coke en stock signe également l’installation provisoire d’Abdallah, un vrai petit démon, à Moulinsart (pauvre Nestor !) ; tandis que l’insupportable et envahissant Séraphin Lampion refait surface et ne trouve rien de mieux que d’organiser au château, et cela comme s’il était chez lui, un rallye.

En bref, j’ai passé un bon moment en compagnie de cet opus. J’ai maintenant hâte de poursuivre avec Tintin au Tibet que je compte lire cet hiver.

Coke stock Hergé