Entre choix politiques et stratégiques, être reine n'est pas toujours un sort enviable...
L'Ancien Monde n'est plus qu'un souvenir. Des milliers d'années se sont écoulées, une nouvelle société matriarcale a été instaurée. La Reine, immensément populaire, vient de mourir. Celle qui sera amenée à lui succéder n'est pas encore connue. Les événements se précipitent.
À peine nommée, la nouvelle Souveraine va devoir gérer un pays bouleversé par de graves troubles qui menacent l'unité du Royaume. La guerre n'est plus qu'une question de jours, d'heures, peut-être : seule la résurrection partielle des armes apocalyptiques de l'Ancien Monde semble pouvoir y mettre un terme. Est-ce vraiment la meilleure solution ? A-t-on le droit de prendre le risque de reproduire les erreurs du passé ?
Nos héros, dans ce récit, ne sont pas des robots. Leurs failles, leurs doutes, leurs interrogations rythment l'accélération de l'Histoire.
Dans La Jeune Reine, François Casanova poursuit sa peinture d'un mode de vie différent mais très proche du nôtre ; bien entendu, il imagine les prolongements politiques, sociétaux et simplement humains de Ombres sur le royaume. Un deuxième tome essentiel et éclairant !
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Mathieu ainsi que du . Ici, le mot "reine".Concernant la plume de François Casanova, j'ai pris plaisir à la retrouver. Elle est toujours aussi fluide et agréable, pleine d'humour satirique sur notre société, et arrive à garder notre attention malgré un Librinova pour l'envoi de ce livre numérique. (Titre ou couverture qui contient un élément en rapport avec le jeu d'échec) Défi Lecture 2024
contexte plus politique et tactique que d'action. Je déplore cependant toujours l'absence d'accents sur les "À" et les "É", les "Ê" ainsi que celle des cédilles sur les "Ç". Je m'interroge également sur la présence de (..) ou encore (°°) présents dans la narration...
Je voulais aussi mettre en valeur la présence d'un glossaire en début de tome, ainsi que d'une carte (même si cette dernière est un poil petite pour le format numérique).
Les repères temporels et géographiques permettent de ne pas se perdre dans les différentes parties des chapitres.
J'en profite pour valider la catégorie n°9 Concernant la couverture, elle est simple, mais efficace. Nous avons une reine, dont on ressent la combativité, même si elle semble ployer le genou sous la charge que représente son poste. Toujours dans un ton plus médiéval que futuriste.
Je replace le contexte énoncé dans le T1 : Cependant, elle vient de mourir. Il faut donc très vite introniser celle qu'elle avait pressentie pour être sa remplaçante. La pauvre va être jetée dans la fosse aux lions sans rien pouvoir y faire, sans vraiment comprendre ce qu'il lui arrive et va devoir gérer de nombreuses situations de crise.
Nous sommes donc dans une société futuriste, plusieurs milliers d'années après notre ère. Le monde moderne tel que nous l'avons connu n'existe plus et la plupart de la vie sur Terre a été annihilée par la Grande Catastrophe. Les Hommes se sont reconstruits petit à petit et se sont rendus compte que s'ils en étaient là, c'était à cause de la façon de "gouverner" des hommes. Il a donc été décidé de fonder une démocratie matriarcale.
C'est une Reine qui gouverne. Toujours une Reine.
Harassée de toutes parts, elle aura tout de même la force de s'entourer de gens de confiance pour l'épauler et la soutenir. Et je peux vous garantir qu'elle en aura besoin. Le poste de Reine peut sembler enviable (les pleins pouvoirs et tout), mais c'est aussi énormément de responsabilités, de vies en jeu, d'erreurs à éviter, d'étouffement et de solitude (malgré son entourage). C'est aussi parfois un fort sentiment d'impuissance.
En effet, la guerre est à ses portes, avec PAF et sa horde de sauvages qui veulent déferler sur le Royaume et l'asservir. Et si c'était tout... Toujours aux prises avec la révolte grondante, le Palais subit un attentat meurtrier qui va faire s'effondrer le pouvoir en place et complexifier encore la tache de notre jeune remplaçante.
La pauvre a beaucoup de courage, de résilience et va devoir affronter bien des obstacles et des peines. Il faut de sacrées épaules pour porter un tel fardeau... C'est un personnage bien au fait de ses faiblesses, des contraintes de son poste. Tout comme l'ancienne Reine, elle aime le Royaume et le peuple, mais sa jeunesse va lui permettre d'avoir le courage de proposer des choses pour en changer d'autres. Bien que réfléchie, elle pourra aussi se montrer impulsive à certains moments. Je l'ai beaucoup appréciée.
Avec sa plume acérée et satirique, l'auteur, sous couvert d'une société futuriste qui ne veut pas reproduire les erreurs du passé, nous pousse à nous questionner sur notre propre société, sur nos propres faiblesses, sur nos travers. Baisse de l'éducation, fainéantise, bureaucratie, trop grande confiance en la technologie, cupidité...
J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver les personnages féminins forts du T1, que l'on apprend encore mieux à connaitre. Ces femmes vont nous montrer leur soutien sans faille, leur puissante amitié, leur amour, leur sens du sacrifice, leur intelligence, mais aussi leurs faiblesses.
J'avais déploré un manque de dynamisme du récit dans le tome précédent. Dans celui-ci, ce n'est pas la folie non plus, néanmoins, surtout avec la guerre imminente et les multiples choses à gérer pour la nouvelle Souveraine, je me suis plus prise dans l'histoire et ne me suis pas ennuyée une seule seconde.
Concernant la fin, tout se passe assez vite, sans que cela soit pour autant gênant. J'avoue que j'ai néanmoins eu un bon pincement au cœur lors du dernier chapitre. L'épilogue fut aussi très intéressant.
En résumé, j'ai passé un très bon moment avec ce T2. J'y ai retrouvé avec plaisir la plume agréable, satirique et largement maîtrisée de l'auteur, ainsi que les personnages forts du tome précédent. L'action y est un peu plus présente, les décisions à prendre plus nombreuses. Plus difficiles aussi. Sans compter que l'on y trouve de belles valeurs d'amitié, d'amour et de cohésion.
Pour le dévorer, c'est par ici .