Voici que mon amour pour les livres de Marie Vareille se précise et se confirme, voici que l'envie me prend de les découvrir et surtout de vous les partager et ce de toutes les façons possibles. Amos commençons par le résumé:
En apparence, Alice va très bien (ou presque). En réalité, elle ne dort plus sans somnifères, souffre de troubles obsessionnels compulsifs et collectionne les crises d'angoisse à l'idée que le drame qu'elle a si profondément enfoui quelques années plus tôt refasse surface.
Américaine fraîchement débarquée à Paris, elle n'a qu'un objectif : repartir à zéro et se reconstruire. Elle accepte alors de travailler dans une start-up dirigée par un jeune PDG fantasque dont le projet se révèle pour le moins... étonnant : il veut réunir les chaussettes dépareillées de par le monde. La jeune femme ne s'en doute pas encore, mais les rencontres qu'elle va faire dans cette ville inconnue vont bouleverser sa vie.
Devenue experte dans l'art de mettre des barrières entre elle et les autres, jusqu'à quand Alice arrivera-t-elle à dissimuler son passé ?
Le titre et la couverture peuvent prêter à sourire et à penser que l'on débute une lecture frivole, il n'en est rien. Alors oui, les sujets sont traités d'une façon propre à l'auteure avec une certaine légèreté, mais ils restent des thèmes profonds et forts. Dès les premières pages, nous sentons qu'Alice est en souffrance, nous comprenons qu'elle lutte contre le passé. Petit à petit, nous allons découvrir le mal qui la ronge à travers son journal, l'auteure semble aimer ce concept du cahier intime où il est si rassurant et rédempteur d'écrire les bonheurs et les douleurs du quotidien (Marie Vareille utilise également le journal intime dans son dernier roman: La dernière allumette, dont je vous parle très prochainement).
L'histoire est dense, les personnages ont une histoire puissante et douloureuse mais le destin ne réunit pas que ceux qui s'aiment, il semble qu'il rassemble également ceux qui souffrent. Vous le comprenez j'espère, j'ai terriblement aimé cette lecture et j'y ai trouvé tout ce que j'affectionne chez mes auteur(e)s chouchous, comme Mélissa Da Costa ou Virginie Grimaldi, cette totale compréhension de la nature humaine dans son plus simple appareil et tout particulièrement les femmes.
C'est une lecture qui met en exergue la sensibilité de chacun, qui fait sourire par quelques répliques drôles et bien écrites, on ressort de ce roman avec une sensation de bien être et d'envie de prendre les siens dans ses bras. Marie Vareille et ses consœurs auteures devraient murmurer à l'oreille de nos dirigeants, peut-être leurs apprendraient elles à mieux nous entendre?
Je vous recommande si vous ne connaissez pas l'auteure, de la découvrir de toute urgence, vous allez adorer l'adorer!
Mag