Windy City, Tome 1 : Mile High de Liz Tomforde

Par Bib Hlm @bibHLM

Résumé :"Tu veux être choisie en premier ? Moi aussi, alors choisis-moi"
Le hockey à Chicago ne serait pas ce qu'il est sans Evan Zanders, le joueur que tout le monde adore détester. Il connaît son rôle et le joue bien. En fait, il aime beaucoup passer la majeure partie de son temps de jeu sur le banc des pénalités avant de quitter l'arène avec une nouvelle fille à son bras. Ce qu'il n'aime pas, c'est la nouvelle hôtesse de l'air de l'avion privé de l'équipe, qui ne semble pas du tout impressionnée par lui.
Stevie Shay est hôtesse depuis plusieurs années. Elle pensait avoir tout vu, mais lorsque son nouveau poste l'amène à travailler pour la saison avec la diva la plus égoïste et la plus imbue d'elle-même de la NHL, elle commence à tout remettre en question. Y compris la promesse qu'elle s'était faite de ne plus jamais sortir avec un athlète... même le plus attirant.
Chaque déplacement brouille un peu plus les lignes entre Zanders et Stevie. Stevie commence à croire qu'il n'est pas juste ce que les médias disent de lui. Et Zanders n'arrive pas à savoir s'il appuie sur le bouton d'appel de l'hôtesse juste pour la pousser à bout ou s'il y a plus que ça.
Mon avis :Franchement, je me suis ennuyée !  774 pages d’une intrigue qui tourne en rond, se répète et dont les rouages ne sont pas crédibles. Parce qu’ils se fréquentent, d’un côté, il a peur que son contrat ne soit pas renouvelé et de l’autre, elle a peur de perdre son boulot.  Sur le principe, OK, mais cette base-là, proche du néant, va générer, encore et encore, une quantité de répétitions absolument insupportable !  
Pourtant, à côté, l’autrice distille de la matière autour de la santé mentale et des insécurités ; du poids des corps et de son regard sur soi (et du regard des autres) ; du dysfonctionnement familial et de ses impacts sur la construction de soi ; des assignations à des rôles et l’essentialisation des hommes ; de la culture du paraître dans le sport de haut niveau… Mais ces sujets, intéressants, sont traités de manière très superficielle et sans profondeur, à base de répétitions, sans jamais vraiment creuser les choses. Face à ça ? Les scènes de Smut s’étalent sur des pages en veux-tu voilà et là, oui, il y a de la profondeur, de la créativité, du renouvellement.  
L’arc narratif des personnages est vide.  Ils se ressemblent dans leurs tourments et leurs insécurités face à la peur de ne pas être choisis (et aimés) pour ce qu’ils sont... avec des réactions et des personnalités diamétralement opposées. On a une impression de foisonnement de détails, mais tout est précipité et rien n’est nuancé. L’autrice nous propose une héroïne +Size et c’est comme si cela suffisait pour son arc narratif à elle !  
L’équilibre entre le potentiel de ce que vend l’histoire et ce qu’elle vend réellement est complètement foiré.  
En toute transparence, je suis passée à côté du succès de ce roman, parce qu’une phrase m’a complètement éjectée de sa hype dans le chapitre 17 (il y en a 56) :  “Son corps me plaisait déjà avant ce soir, mais maintenant que je le sens sous mes doigts et sur ma *****, et que je sais que je peux la malmener un peu sans risquer de la briser, je suis peut-être bien son fan numéro un.”  Il peut être le méga supporter du self-love de l’héroïne après ça, doux, délicat, attentionné, attentif… Je ne peux pas.  
Cela dit, les 200 dernières pages étaient vraiment bonnes, elles doivent faire de la sorcellerie parce qu’elles te donnent l’impression que le livre était bon.
Au plaisir.