Albin Michel - 21 août 2024 - 400 pages
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À l'été 1977, deux femmes allemandes débarquent le jour de la fête nationale dans un petit hameau du Cantal - Mariella et Brunehild, l'une brune et volubile, l'autre grande et blonde. Elles arrivent en plein bal, et ne passent pas inaperçues. Déjà, les langues se délient.
Décembre 2022, la narratrice et sa mère, Lili sont de retour dans ce même hameau où cette dernière était toute jeune femme au moment des faits. Mère et fille mènent l'enquête sur ce qu'il s'est vraiment passé cet été là et qui étaient ces deux étrangères. Leur histoire est devenue mythique.
" Qu'est-ce qu'on en sait de ce qui reste des horloges de l'enfance, de nos anciennes vies, dans celle-ci? "Deux étrangères dans ce petit coin paumé du Cantal, forcément ça interroge. Un petit hameau où le souvenir des horreurs de la guerre est encore vif. Pourquoi sont-elles venues s'installer ici alors que tous ceux qui y vivent ne rêvent que d'ailleurs? Comme le dit un ancêtre " ceux qui sont restés, c'est qu'ils ont pas trouvé la gare. " Personne ne le comprend, et ça commence comme ça.
" Un mot, qui depuis que le monde est monde ravage les familles, le secret. "Wunderland est un roman dense, que j'ai eu du mal à appréhender au début, il m'a fallu quelques chapitres pour situer les différents personnages. Mais une fois lancée, je l'ai lu avec avidité. L'écriture de Pauline Clavière m'a embarquée, ciselée et juste, terriblement juste. C'est un roman comme un voyage, en plusieurs parties - des stations de gare. Un terminus auquel je m'attendais mais qui n'en demeure pas moins poétique et touchant. Un roman qui au fil de ce voyage dans le temps, distille sa puissance.
" La puissance de cette photo réside en cela, elle dégage une chose irrésistible, qui a à voir avec l'envie de courir, sauter, découvrir, vivre, qui nous a tous traversés au moins une fois dans l'existence. Elle renvoie à l'élan originel, à la curiosité qui l'accompagne, au courage d'être seule sur le toit du monde. "