Grasset – 28 août 2024 – 240 pages
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C’est le 31 octobre. Pour le soir d’Halloween, Jessica se retrouve désespérément seule chez elle, dans les seize mètres carré de son studio. Elle s’ennuie ferme. Alors elle se connecte à son appli de rencontre, et donne rendez-vous à Justin dans un bar. Justin, largué il y a plusieurs mois par Louise.
Jessica a vingt-trois ans, elle s’enferme dans une superficialité toxique, démesurée. Elle va tomber amoureuse de Justin, l’ex malheureux. Quant à Louise, elle a vingt-neuf ans, elle a réussi au niveau professionnel, mais elle se retrouve célibataire à l’âge où tous ses potes s’engagent. Quand elle apprend que Justin a une nouvelle copine, son coeur se serre : elle va tout faire pour essayer de le récupérer. Justin se retrouve pris entre les deux femmes. Jusqu’à l’affrontement final… qui ne sera pas sans surprise.
Jessica seule dans une chambre est un roman très prenant qui décortique les rapports amoureux et le désir, les faiblesses de chacune des deux femmes, leurs bassesses, leurs faiblesses. C’est un roman sans concession ; l’autre semble prendre un malin plaisir à malmener ses deux personnages féminins, les montrant sous leur jour le moins favorable. C’est excessif, ça en devient drôle. C’est un texte sur le désir, c’est cru et acide. Les personnages apparaissent ridicules, risibles, pathétiques, terriblement humains. Bref, j’ai dévoré cette lecture, partagée entre le rire et l’effroi.