Avant de mourir, le père d’Indira lui a confié sa dernière volonté : que ses cendres soient répandues sur Mars… Une vocation secrète d’astronaute ? Pas du tout, juste le nom de son PMU favori au sommet des Pyrénées ! Indira prend alors une décision qu’elle regrette aussitôt : organiser un road trip en autocar avec les amis de son père. Direction Superbagnères, Haute-Garonne.
De pannes en esclandres, avec force champagne en thermos, le voyage prend des allures d’odyssée tandis qu’Indira apprend à connaître ses compagnons de galère. Et à travers eux, ce père qu’elle avait renoncé à aimer…
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Lectrice du webzine Madmoizelle à l'époque où Kalindi y travaillait encore (au sein de la rubrique ciné/séries), j'aimais beaucoup sa personnalité et le ton très cash de ses critiques. Ainsi, quand j'ai vu qu'elle avait sorti son premier roman, j'ai eu très envie de le découvrir, surtout que généralement, j'aime beaucoup les road-trips. Malheureusement, je dois bien admettre que cette lecture a été une petite déception.
Il y a quelques années, Andros lançait un nouveau produit qui allait révolutionner ma conception de l'humanité : les liégeois de fruits. Après en avoir mangé avec d'autres membres de mon espèce, amis et famille réunis, je compris que le genre humain ne pouvait se diviser qu'en deux catégories : ceux qui touillaient le liégeois en une bouillasse irrespectueuse, et ceux qui honoraient comme il se doit les strates de fruits et de chantilly. Mon père faisait partie de la première catégorie. Moi, de la seconde. Il est donc clair que nous ne pouvions pas nous entendre.
Tout d'abord, si vous voulez lire le roman juste pour l'aspect road-trip, à la manière de Little Miss Sunshine, vous serez très certainement déçu.e.s. Contrairement à ce à quoi je m'attendais, il y a très peu de descriptions et d'évocations des paysages et des lieux par lesquels passent les personnages et j'ai trouvé cela assez dommage.
Le récit est beaucoup plus centré sur les personnages, leurs personnalités hautes en couleur et la relation que chacun.e entretenait avec Suraj, le père d'Indira. Si l'histoire de certains d'entre eux m'ont touchée et que j'ai apprécié le fait qu'ils se dévoilent au fur et à mesure, ils m'ont quand même paru très caricaturaux. Pire encore, je n'ai pas pu supporter le personnage principal. Si elle évolue au fil du récit,je n'ai pas réussi à m'attacher à Indira et je ne comprends pas pourquoi certains détails de sa vie, comme ses relations amoureuses, prennent autant de place dans l'intrigue.
Pour le coup, je me sens un peu mal de "critiquer" ce roman car on sent bien qu'il est très personnel, comme en témoigne la dédicace de l'autrice adressée à son propre père Le roman aborde beaucoup de sujets très importants comme l'acceptation, des relations familiales, l'identité ou encore le deuil. Tout cela est assez bien amené, tellement qu'on ne s'y attend pa forcément, mais j'aurais aimé que cela soit un peu plus approfondi.
En lisant ce roman, j'ai aussi compris la différence entre apprécier le ton d'une journaliste dans un article, une vidéo ou un podcast et dans une fiction de plus de 200 pages… Si j'ai lu le livre très rapidement en moins d'une journée, j'ai eu beaucoup de mal avec la plume de l'autrice, que pourtant j'appréciais beaucoup dans ses articles sur Madmoizelle. J'ai eu tendance à trouver certains traits d'humour, certains "refrains" un peu lourds sur le long terme. Pour finir sur une note positive, j'ai été un peu plus convaincue par le style des derniers chapitres, très bien écrits et qui concluent parfaitement le roman.
Pour conclure, j'ai été assez déçue par ce roman, même si je suis convaincue qu'il n'est pas mauvais. Je regrette de ne pas avoir apprécié plus que ça les personnages ni le style d'écriture et que le livre reste beaucoup en surface. Du reste, c'est un récit intime et important donc je pourrais vous le recommander si le style d'écriture ne vous dérange pas.
Les Jours mauves de Kalindi Ramphul Editions J.C Lattès (2024)
Ma note : ★★☆☆☆