La bibliothèque des ombres de Rachel Moore

bibliothèque ombres Rachel Moore Publié aux éditions De Saxus, 2024, 332 pages. La Bibliothèque des ombres est une vraie belle surprise de littérature YA. J'ai beaucoup aimé la plume de l'autrice et le thème qui parlera à tous les amoureux des livres. Depuis la mort de son père, Este a passé sa vie sur les routes avec sa mère. Elle voit son rêve se réaliser: entrer dans la célèbre Académie Radcliffe où elle y sera pensionnaire. Mais dès le départ, les choses vont de travers. Il y a d'abord Posy, avec qui elle partage une chambre. Cette dernière est passionnée par la chasse aux fantômes et Este a beaucoup de mal à apprécier sa colocataire. Et puis il y a la rencontre avec Mateo, un étudiant étrange qui horripile autant qu'il fascine Este... Je ne suis pas très fan des romans YA mais force est de constater qu'ici Rachel Moore s'en sort haut la main. J'ai tout de suite adoré l'ambiance qui nous plonge dans une bibliothèque centenaire. Este, par le hasard des choses, va se retrouver affectée aux archives, évoluant parmi les livres poussiéreux et les reliques de la bibliothèque. L'autrice nous plonge dans une ambiance gothique à souhait. Le roman se déroule uniquement sur le campus de Radcliffe. J'ai imaginé un immense manoir, aux passages secrets, aux salles d'étude à peine éclairées où l'on chuchote, tout en se consacrant à ses études. On ressent vraiment l'amour que porte l'autrice pour les livres et la littérature. Elle glisse d'ailleurs de très nombreuses références à des classiques et j'ai vraiment apprécie ce petit côté " érudit " distillé avec soin.

L'intrigue est très sympathique et tourne encore une fois autour des livres. Je n'en dirai pas plus pour ne pas déflorer l'histoire. Este est un personnage intéressant, très solitaire qui préfère la compagnie des mots à ses congénères. On pourrait reprocher la rapidité des péripéties mais cela ne m'a pas gênée tant l'ambiance Dark Academia est prenante.

J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman gothique dédié aux livres et je me serais bien aussi perdue, comme Este, dans les rayonnages de cette bibliothèque.