Le Cycle de Barcil - Yuko l'Indomptable (Jean-Marc Dopffer)

Par Gabrielleviszs @ShadowOfAngels

Auteur : JM Dopffer

Éditions : Auto-édité

Parution le : 03 octobre 2022

76 pages

Thème : Science-fiction

disponible sur Amazon

Fait partie de la série

Le cycle de Barcil


Vers un nouveau monde

 Résumé 

  « La danse universelle du système solaire, fragile et merveilleuse, n’a d’égale que sa grâce sublime. Joyau de ce jeu cosmique, le caillou foisonnant de vie de Barcil tourbillonne au milieu de ses sœurs arides, aux ressources convoitées.
Barcil est splendide et élégante, mais aussi terrible.
Barcil est fertile et nourricière, mais aussi malade.
Perdu dans l’étendue du Grand Océan baignant la majeure partie de la planète, le continent d’Astragan se repaît d’un appétit féroce du fruit de l’exploitation spatiale. Mais ce nouvel essor de l’humanité, chargé de conquêtes et de richesses, s’émaille aussi d’un florilège de convoitises et de violence.
Gardienne de la sécurité des exploitations minières dispersées jusqu’aux cœurs des planètes les plus lointaines, l’Escouade des Confins sillonne l’espace sans relâche. À sa tête, Yuko imprime sa marque. Forte tête de nature, intrépide de conviction, elle traque les pirates de la Compagnie Saphir d’un bout à l’autre du système solaire.
Depuis les profondeurs spatiales, Yuko couve du regard le point bleuté de Barcil, le berceau de l’humanité, le socle de la vie dans ces immensités hostiles.
Pourra-t-elle de nouveau serrer contre son cœur les siens à la surface ?
Qu’adviendra-t-il d’Astragan si le flux des richesses venues du ciel venait à se tarir ?
»  

 Ma chronique

Il est clair que lorsqu'il s'agit de cet auteur, je ne lis pas le résumé avant ma lecture, parce que je sais qu'il va m'embarquer dans une aventure qu'elle soit fantastique, fantasy ou de science-fiction, avec des Dieux ou non, des combats énormes ou non. Je le remercie pour cette lecture. Ce septième tome a été lu après le 8ème et comme je le dis à chaque fois, tous les tomes peuvent être lus indépendamment parce qu'il s'agit du monde de Barcyl à des époques et lieux différents et par conséquents, rien d'incompréhensible. Un monde riche en personnages à chaque fois, avec des obstacles à surmonter pour une avenir meilleur. Dit de cette façon, on pourrait imaginer un monde utopique, mais c'est bien plus complexe que cela. (surtout dans la tête de l'auteur)


Je vais être honnête, ce n'est pas mon préféré, il en "faut" un dans chaque série ou saga et c'est tombé sur lui. Il est juste en dessous de ceux que j'ai déjà lu, pas de quoi le mettre dans la case mauvais, au contraire, il est bon, pas autant que les autres, tout simplement. Pas que ce soit de la SF, parce que j'aime, mais plutôt dans le sens où je l'ai trouvé plus long que les autres. Moins d'actions, plus de réflexions pour survivre oui, j'ai eu du mal à adhérer sur certaines pages. C'est plus au milieu de la novella, parce que le début est prenant. Je dois être une femme d'action, pas possible autrement ! Nous suivons Yuko et ses hommes en pleine traque afin de capturer la célèbre Compagnie Saphir, des pirates de l'espace (ça fait très Albator écrit de cette façon, mdr) et ils les attrapent, non sans mal bien entendu, sinon ils ne seraient pas aussi doués. Yuko est une femme tenace, une capitaine qui est prête à mourir pour ses hommes et eux le feraient tout autant. L'affrontement est rude et Wooley n'est pas un pirate ordinaire, il échappe à tout le monde depuis si longtemps, que l'avoir dans ses filets est véritablement un exploit. Yuko ne cherche pas la gloire, elle veut l'ordre, continuer à flotter dans l'espace et vivre des aventures. Il est certain qu'une fois qu'ils sont tous dans son vaisseau, le Sélène, rien de pire que de dormir jusqu'à l'arrivée ne leur tombera dessus. Ce qui malheureusement est vrai. Une petite sieste obligatoire et le réveil de Yuko va la plonger dans un questionnement sans fond. Que vont-ils devenir, tous autant qu'ils sont ?


Je ne dirais rien de plus pour le réveil, car le résumé ne lâche rien, je ferais de même. Il s'agit de survivre dans l'espace, une conquête que l'homme a réussi à obtenir et dorénavant, les richesses au-delà de notre terre, pardon de celle de Barcyl sont convoitées, un peu trop, beaucoup trop même. La chasse au trésor a le même gout que celle de la traque des pirates, rien ne peut être laissé au hasard si ce n'est que la survie du plus grand nombre en dépend. Alors lorsque Yuko se réveille et tombe sur une vision, est-ce que la fin du monde pourrait y ressembler ? Que faut-il faire pour réussir à passer outre tout ce qui se produit et aussi réussir à sauver tout le monde ? Car c'est aussi son commandement, son vaisseau, ses hommes et prisonniers. L'espace est devenu un véritable trafic et il n'y a pas que le Sélène au-dessus de la tête des habitants de Barcyl, bon nombre d'autres vaisseaux font aussi "routes" de ci, delà. Un réveil qui va les secouer tous et montrer que même entre plusieurs grosses têtes et imbues d'eux-même, les liens vont se resserrer. Il ne s'agit plus de vivre en se promenant, mais de trouver une solution pour que tous soient là à la fin de l'aventure.


Une mission qui semblait déjà périlleuses et dont nous avions des détails intéressants, comme ces appareils qui composent certains personnages. Un brin de Steampunk dans ce phénomène que j'ai apprécié. J'écris bien phénomène, car chaque aventure écrite par JM Dopffer nous entraine souvent plus loin que notre propre conscience. Être à la tête d'une équipe, savoir commander, donner des ordres, mouiller sa chemise, travailler aussi dur pour ramener tout le monde, faire des plans sur la comète pour s'en sortir et être tenace, têtue et parfois même intrépide pour ne pas dire fou à lier. Yuko est tout cela et même un peu plus, son esprit analyse aussi bien que la puce intégrée en elle et voit plus loin. Ses actions ne sont pas vaines et elle ne laissera personne derrière elle, pas même des condamnés. C'est peut-être ce qui va les sauver, ou les entrainer autrement. Toujours est-il qu'il ne faut pas s'amuser à penser qu'elle ne sera pas prête à tout, c'est tout le contraire : son plan ? Faire peur à tout le monde ? Peut-être, elle garde son sang-froid et malgré les secousses et les coups pris, elle ne lâche absolument rien. C'est une battante qui est vive d'esprit, n'a pas sa langue dans sa poche et ne cherche pas plus lin que le bout de son nez concernant les pirates. Pour ce dernier point, une petite tape derrière la tête serait pas ma mais il faut bien dire que dans le feu de l'action, même son second, Derekas serait capable de tout dézinguer pour la peine !

Les quelques longueurs du milieu passées, je retrouve mon entrain pour suivre le déferlement d'action, de sentir la sueur glisser le long de mon échine. La peur fait partie intégrante de la lecture pour ces personnages auquel on s'attache vite. Connaissant ce cher auteur, il ne s’embarrasse pas de liquider ses meilleurs amis, alors pour le coup, avoir peur pour eux est logique. La plume a évolué depuis le premier de cette série et la fluidité est plus importante encore. Le travail fourni n'est pas négligeable, j'ai ressenti toute la recherche derrière et ce n'est pas notre meilleur ami google qui a pu tout lui apprendre. d'ailleurs, la fin de cette nouvelle nous indique les remerciements et il est clair que mister Dopffer sait s'entourer des bonnes personnes pour avancer, évoluer comme il faut dans son propre univers. Vraiment bravo, je suis admirative de tout ce travail fourni, de ces recherches minutieuses pour nous donner cette impression d'être auprès de ses personnages en danger. Le chat dans le vaisseau m'a fait largement penser à un vieux film, enfin le premier d'une série que j'avais adoré à l'époque, à vous de trouver.

En conclusion ? Je vous laisse avec plein de mystère, une lecture rempli de suspense qui démarre sur une traque de pirates en pleine science-fiction pour arriver à un début de dystopie à taille mondiale. Des retournements de situations, des décisions qui vont impacter le moral des troupes, mais surtout qui vont devoir être prises sous peine d'y rester. Les alliances ne se font pas sans mal et sans surveillance et au final qui a tort ou raison ? Cette question ne se pose plus lorsque le point final débarque, parce qu'il s'agit uniquement de recommencer autrement (non, non non, je ne dévoile absolument rien !) Yuko est un personnage important qui ne s'en laisse pas compter et je regrette que la fin soit déjà arrivée. J'imagine tellement pour une suite qui est noté dans les paroles de Wooley, peut-être qu'un jour, qui sait ? Plus que deux nouvelles pour que ce cycle de Barcyl soit complété, j'ai hâte de le relire entièrement !

 Extrait choisi :  

« Elle revint à ses coéquipiers avec une étincelle dans les yeux. 

— Espérer monter un programme pour déblayer ce chaos avant que nous ne soyons tous morts de vieillesse, c'est tout simplement rêver. Les mots tombèrent comme une enclume tandis que seules les vibrations régulières venues des cales du vaisseau épaississaient le silence.  — C’est de la folie, prononça Derekas, qui voyait clairement l’ambition de Yuko. On n'a aucune chance de passer à travers ça sans se faire hacher. Ses doigts artificiels martelèrent la table tandis que chacun s’abîma dans une réflexion lugubre. L’espoir s’en était allé comme une volée d’étourneaux. Le blême des visages des soldats contrastait avec la noirceur de leurs pensées. Bien que par le passé la mort ait souvent croisé le sillage de leurs missions, l’ensemble des militaires accusait le coup : rejoindre la surface relevait de l’impossible. Le nouveau centre de leur monde était soudain devenu la vieille carcasse du Sélène. Soudain Yuko abattit son poing sur la table. Il lui fallait un électrochoc pour provoquer le sursaut de ses hommes.  — Aujourd’hui, seul compte le fait d’aller de l’avant.»