C'est lundi, que lisez-vous? #471

Ce rendez-vous hebdomadaire consiste à vous présenter chaque lundi mes lectures passées, en cours et à venir en répondant à trois questions :-)

ALBUMS

C'est lundi, lisez-vous? #471

Un conte bien connu dans lequel une petite fille en rouge va rendre visite à sa mère-grand. Elle s'appelle Lou et elle rencontre un loup à l'heure du goûter. Vous doutez-vous de la suite? Un album espiègle!

C'est lundi, lisez-vous? #471

Ils sont enfants et se rencontrent sur un plage. Ils se chamaillent, ils jouent semble. L'été passe, ils se quittent. Le temps passe, les années passent. Même plage, ils se revoient, rejouent ensemble. L'été finit, isl se quittent. Adolescents, ils se recroisent sur cette plage, et ce n'est plus tout à fait pareil. L'été s'en va. L'été revient, et eux aussi...

Une histoire de rencontre, de retrouvailles et ... d'amour! C'est tendre et beau.

POESIE

C'est lundi, lisez-vous? #471

Khaled Al Nassiry est syro-palestinien exilé en Italie et nous livre une poésie de la mémoire, de la douleur et du souvenir. Poignant.

C'est lundi, lisez-vous? #471

Les Numérotés. Alexandre BONNET-TERRILE. Castor Astral, 2018

Il a 17 ans lorsqu'il envoie son manuscrit des numérotés. Des poèmes aux numéros étranges qui annoncent la teneur des mots. Construction déconstruite, vers recousus, c'est étrangement beau!

ROMAN ET ESSAI

C'est lundi, lisez-vous? #471

1934, dans le Sussex, à Winnnicott Hall, manoir où habitent les Montgomery, Lucille et Archie, et leur fils George, 10 ans et aveugle. Avec eux leurs domestiques: Mr Talbott, le majordome, coincé comme il se doit. Mrs Dodds, la cuisinière, ronde comme il se doit. Les sœurs Ruby et Pearl Collins, les jeunes filles de ménage.

Archie est archéologue, une vraie profession, et va souvent en mission au Moyen-Orient. Lucille est affairée à la décoration du Manoir, à son goût, évidemment.

Arrive une nouvelle préceptrice pour George, une Française, Viviane Lombard, c'est regrettable mais c'est la seule qui ait accepté. Mrs Kerr ayant fui les lieux. Lucile songe à la remplacer car sa tenue lui fait honte, et il ne faudrait pas que ses amies de son cercle littéraire la voient.

Est-ce vraiment cela le plus terrible? Peu à peu, une atmosphère oppressante s'installe au Manoir, sont-ce des fantômes, des imaginations trop fécondes, des espiègleries? Pourtant cela va de mal en pis...

Que de références délicieuses et de dialogues truculents dans ce roman qui m'a régalée! J'ai ri (et ce n'st pas souvent), j'ai imaginé plein de raisons possibles à ces phénomènes mystérieux. Un très très bon moment de lecture!

C'est lundi, lisez-vous? #471

Le château de mes sœurs. Des Brontë au Kardashian, enquête sur les fratriesféminines. Blanche LERIDON. Les Pérégrines, 23 août 2024

Agrémentant son propos de références littéraires, cinématographiques, télévisuelles, populaires, familiales et personnelles, Blanche Leridon nous parle des sœurs, de l'absence de mots pour une fratrie de sœurs, du problème du nombre plus que du sexe, des lois spoliant les filles en France et dans le monde, des relations entre elles, pendant l'enfance puis en grandissant, relations qui se distendant. C'est riche et passionnant!

2/ Que suis-je en train de lire en ce moment?

C'est lundi, lisez-vous? #471

En Carélie, région du nord de la Finlande, un armistice signe la fin de la guerre avec l'URSS, mais pour Alli et sa famille, cela les oblige à s'expatrier car ils habitent désormais du mauvais côté de la frontière. La neige tombe densément, il fait froid, glacial, son frère est mort au combat, son autre frère, mobilisé aussi, vient de prendre Sylvi pour épouse qu'il a mis enceinte, son avenir qu'elle voulait aux côtés de son père, pêcheur même si elle est une fille, est incertain. Ses parents suivent un chemin, elles un autre, avec la vache qui est enceinte. Sylvi et Alli apprennent à se connaître dans l'épreuve. Et se promettent de rentrer en Carélie en même temps que les oiseaux.

Voici un roman dense qui nous plonge dans une région méconnu, un conflit oublié et des traditions ignorées. J'aime beaucoup!

C'est lundi, lisez-vous? #471

Présentation de l'éditeur Livia a la vie devant elle, une famille aimante, des yeux magnifiques. Et elle court vite, très vite, remportant ses courses les unes après les autres. Mais un jour, une ombre la fait trébucher après la ligne d'arrivée. Petit à petit, les objets se mettent à disparaître, engloutis par un mal qui s'attaque à sa rétine. Face à l'inexorabilité de la maladie, Livia ne pourra plus gagner. Pas de la façon qu'elle imaginait, en tout cas. Aidée de son tuteur, Emilio, elle devra alors réinventer sa façon d'habiter le monde et, ce faisant, apprendre à devenir elle-même. Qui a dit que le noir n'était pas une couleur ? Chatoyant d'émotions, de sensations, irradié par une langue cristalline, à l'opposé des ténèbres qui s'abattent sur son inoubliable protagoniste, un roman de formation bouleversant et universel.

" Vous vous souviendrez de tout dans La couleur noire n'existe pas. Les objets de ce roman demeureront longtemps en vous, même quand Greta Olivo les aura fait disparaître, brouillant votre vue page après page. Difficile d'imaginer un premier livre plus réussi. " - Paolo Giordano, auteur de Tasmania et de La Solitude des nombres premiers

3/ Que vais-je lire ensuite?

C'est lundi, lisez-vous? #471

Présentation de l'éditeur Dans le riche comté d'Awa, les humains cultivent l'indigo tandis que les tanukis multiplient farces et métamorphoses. Pas un jour ne passe sans qu'un habitant ne soit victime d'une de leurs facéties : ils se transforment en bouilloire inépuisable, en pont de pierre (gare au plongeon si on se risque à l'emprunter), voire en humain (au risque d'être trahis par leurs yeux cernés de noir ou la queue qui dépasse). Leur génie bienveillant est sans limites. Aussi, lorsque l'infâme intendant du gouverneur menace d'enlever Omiyo, la fille du maître teinturier, c'est un tanuki qui vole à son secours. Pompoko pon ! C'était compter sans la fourberie ancestrale des renards qui ne sont jamais loin... Épopée euphorique et roman d'aventures extravagant, La Bedondaine des tanukis transcende les meilleurs films d'animation japonais.