Le Tombeau scellé, tome 2 : Harrow la Neuvième – Tamsyn MUIR

Tombeau scellé, tome Harrow Neuvième Tamsyn MUIR

Attention, il s’agit de la chronique du deuxième tome de la quadrilogie crée par Tamsyn MUIR. Vous pouvez lire la chronique du premier tome ici.

Le Tombeau scellé, tome 2 : Harrow la Neuvième
Par
Tamsyn MUIR
Chez Actes Sud (grand format) et Babel (poche)

Avertissements de contenu : Nécromancie, mort, descriptions explicites de blessures, manipulations, cannibalisme non-consenti, tentatives de meurtre, mentions de nécrophilie

Héritière de la Neuvième Maison, Harrowhark Nonagesimus était la dernière nécromancienne de sa planète. Désormais elle est Harrowhark la Première, Lycteure au service de l’Empereur, le Roi Immortel, le Prince de la Mort, le Premier Nécrolord. Chargée de mener une guerre impossible à gagner, Harrow doit s’entraîner aux côtés d’une rivale honnie. Mais sa santé se détériore, son épée lui donne la nausée et même son esprit menace de la trahir. S’imposent alors à elle deux épineuses questions : quelqu’un essaie-t- il de la tuer ? Et est-ce vraiment une mauvaise chose ?


« Tamsyn Muir continue de secouer le monde de la fantasy avec cette suite haletante et magistralement déroutante » nous dit l’éditeur. Déjà, savoir que Le Tombeau scellé est considéré comme de la fantasy me fait hausser les sourcils. Mais les genres sont tellement poreux en littérature ! Tamsyn Muir ne nous le montre bien avec ce deuxième tome.

Haaa, nous voilà finalement dans la tête d’Harrow ! Voilà ce que je me suis dit lorsque j’ai eu Harrow la Neuvième entre mes mains. Mas Tamsyn Muir ne pouvait pas entrer dans la facilité, c’était impossible après le chef-d’oeuvre qu’on a eu entre les mains avec Gideon la Neuvième.
La narration est déroutante : nous avons des chapitres à la troisième personne, d’autres du point de vue d’Harrow. Cette dernière est folle. Elle le dit, elle le souligne et Tamsyn Muir nous l’assure dans cette narration sinueuse.
Et quelle narration ! Elle est si parfaite, minutieuse que je regrette de ne pas lire ces livres dans sa langue originale. Stéphanie Lux, la traductrice, a fait un travail merveilleux.

Harrow est torturée, elle flotte dans une réalité altérée où elle doit sur-performer pour survivre seule avec les autres Lycteurs, tous les uns les plus abimés que les autres. Comme Gideon, elle aussi n’est pas une narratrice fiable mais contrairement à Gideon, Harrow en est parfaitement consciente.
J’ai particulièrement aimé le fait que Tamsyn Muir laisse le lecteur seul face à ses propres théories ou celles des personnages rencontrés. Parfois, on croit savoir des choses pour finalement voir ces dernières complètement se faire démolir.
C’est merveilleux.

Harrow la Neuvième est aussi bien que Gideon la Neuvième. C’est autant le foutoir, on ne comprend encore une fois pas tout mais Tamsyn Muir est tellement forte qu’on se laisse emporter ! Un deuxième tome à la hauteur du premier, j’ai bien hâte de lire la suite.