Tokyo début des années 50’. Le roman commence très fort, un gamin mort, dans une valise comme cercueil, est enterré secrètement par un couple dans la cave d’un immeuble et l’on devine qu’ils sont épiés. Quelque temps plus tard « l’enlèvement de George, quatre ans, fils unique du commandant D. Craft et de son épouse, fut mentionné dans les journaux ». Sept ans plus tard nous sommes dans la résidence K. un immeuble destiné aux femmes célibataires uniquement, doté d’un règlement strict et sous la surveillance de deux femmes concierges. La tranquillité apparente des lieux va être bouleversée quand le passe-partout des concierges disparaît. Par qui ? Pourquoi ? L’intimité des logements devient violable… et il se trouve que plusieurs résidentes ont leurs petits secrets…
Un bien étrange roman. Complexe à suivre car ne respectant pas la chronologie (surtout au début) et d’une construction bien tortueuse ! J’ai eu beaucoup de mal à en suivre l’intrigue qui semble s’égarer à droite et à gauche : une locataire retranscrit le manuscrit de son défunt mari pour le faire éditer, un violon de prix dérobé il y a trente ans est dans l’un des logements, l’immeuble doit être déplacé de quelques dizaines de mètres prochainement, etc. Vous ne voyez pas le rapport entre ces différents faits, moi non plus !
Néanmoins le roman commence à prendre une tournure plus classique quand une résidente va se lancer dans une enquête liée à la disparition du gamin (enfin, on y revient) : un spirite révèle des secrets, ça entre et ça sort des appartements grâce au passe-partout, deux suicides viendront pimenter l’affaire…
Tout est bien compliqué et alambiqué, heureusement l’épilogue surprenant remet tout en ordre et le lecteur comprend enfin ce qu’il a lu. Bref, un roman comme un repas très moyen mais sauvé par son dessert (du moins pour ceux qui aiment les desserts !).