Titre : Le boulanger qui fabriquait des vies heureuses
Auteur : Carsten Henn
Édition : XO éditions
Genre : Contemporain / Feel-good
Pages : 285
Parution : 11 septembre 2024
Sofie, intérimaire à la boulangerie du village, est fascinée par la façon dont Giacomo chorégraphie la fabrication de son pain. Petit à petit, à sa grande surprise, l’ancienne danseuse étoile, dont la carrière a été brisée, commence à entrevoir que la petite boulangerie pourrait être plus qu’un simple lieu de travail.
Car c’est là, au milieu des fourneaux et au son des refrains de Giacomo, qu’elle découvre la sagesse d’un homme simple, la joie des petites choses et le courage d’accueillir la Sofie qu’elle est en train de devenir.
Merci XO éditions
J’ai beaucoup vu passer le précédent livre de l’auteur « Le passeur de livres », que je n’ai pas encore eu l’occasion de lire, j’ai donc commencé par celui-ci. C’est un livre détente et feel-good rempli de poésie.
Sofie vient d’être gentiment poussée à la porte de l’opéra, elle, la grande danseuse étoile est priée de laisser la place à la future grande étoile. Un choc pour Sofie, toute sa vie tournait autour de la danse. Elle se sent nulle, inutile, elle déprime, se renferme sur elle-même et tient son mari à distance. Sous la pression de pôle emploi, elle va prendre le premier travail qui se présente. Elle va se présenter pour une offre dans une boulangerie. Elle va être surprise et déchanter en comprenant que ce n’est pas un poste de vendeuse, mais de boulangère. Elle n’y connaît absolument rien, mais le boulanger un peu étrange, Giacomo, tient vraiment à ce qu’elle reste et qu’elle apprenne le métier et surtout la passion du pain.
Sofie va hésiter entre rester et partir, mais finalement, elle se sent très bien dans le fournil avec ce boulanger philosophe qui va beaucoup lui apporter.
Giacomo savait que, quand on fait quelque chose qu’on aime pas, ça demande des efforts. En revanche, si on aime le faire, on s’épanouit. Et on ne peut puiser cet amour qu’à une fontaine bien particulière : soi-même.
Avec ce livre, je découvre donc la plume de l’auteur, et j’ai été un peu surprise, dans le bon sens du terme. Ce livre est bourré de poésie et de magnifiques messages qui ont fait écho à ma propre vie. Un peu comme Sofie, je me cherche professionnellement, alors certaines paroles m’ont fait du bien.
Du côté des personnages, j’ai un peu moins accroché peut-être, je ne me suis pas beaucoup attaché à eux, sauf peut-être à Motte, la petite dame teckel.
Sofie aurait pu me toucher un peu plus si je ne l’avais pas trouvée si égoïste, principalement avec son mari, je l’ai trouvé très dure avec lui. Il ne cherche qu’à l’apaiser et elle l’envoie bouler à chaque fois. Même si j’ai compris son mal-être, j’ai trouvé ça injuste pour ce pauvre Florian. Pareil avec Giacomo, parfois, elle le laisse tomber sans rien dire, juste comme ça. C’est une héroïne qui m’a un peu laissé de marbre du coup à cause de ce côté-là.
J’ai plus apprécié Giacomo, même si j’aurais aimé avoir la révélation de la fin un peu plus tôt, j’aurais vu les choses différemment. J’ai trouvé ce personnage vraiment intéressant. Ce boulanger qui met tant d’amour dans la confection de ses pains. Qui chante des chansons sur chacun de ses clients pour que leurs pains soient meilleurs. On sait qu’il cache quelque chose de douloureux et franchement, je n’aurais jamais trouvé, ça l’a rendu encore plus attachant à mes yeux. Giacomo est un vrai gentil, il distribue de l’amour et des paroles pleines de sagesse pour aider les gens.
Ce livre est évidemment centré sur le côté boulangerie, tout est très bien décrit. J’avais vraiment l’impression d’être dans le fournil, sentir la chaleur du dragon, regarder la farine se disperser partout et sentir l’odeur de cuisson du pain. J’ai aimé toutes les métaphores entre la fabrication du pain et la vie. C’est très beau et poétique, mais surtout ça donne faim.
Ce qui était hier devient ce qui arrive aujourd’hui. Il n’y a qu’à partir de l’ancien qu’on peut obtenir une chose nouvelle et bonne.
C’est un livre qui se dévore comme du bon pain, c’est poétique, c’est bourré d’humanité, d’amitié et d’amour. C’est une histoire de reconstruction, de patience et d’apprentissage pour surmonter les obstacles de la vie. Une immersion totale dans le fournil de Giacomo. Comme Sofie, j’aurais aimé m’asseoir sur le plan de travail avec Motte le petit teckel à mes pieds et observer le ballet de Giacomo pour faire son pain. L’entendre chanter ses chansons si particulières, remplis d’histoires et d’affection pour ses clients. C’est un livre parfait pour passer un bon moment, sans prise de tête, avec de beaux messages, qui, personnellement, m’ont beaucoup parlé.