Quand tu franchiras le fleuve

Par Ineedmorebooks @Morebooks_Blog

La vie dans les égouts n’est pas la plus idyllique, pourtant, il y règne une certaine routine agréable. Les anciens racontent des histoires, les entre-deux viennent éduquer les plus jeunes… jusqu’à ce que la faucheuse décide de faire une petite visite impromptue sous les plaques.
Merci aux Éditions du gros caillou pour ce service presse.


Et si vous remontiez à la surface ?


De quoi ça parle : Et s’il existait sous nos pieds un monde où vivent, oubliés de tous, des enfants laissés pour compte ?
Pour Romain et ses frères du clan des Porte-Fer, lorsqu’une série de meurtres bouleverse la tranquillité de la ville et de ses habitants, c’est la fin de l’insouciance. Alors que les policiers se saisissent de l’affaire, Romain nous conte une tout autre histoire… telle une fable sombre où les victimes ne sont pas celles qu’on imagine.
Une enquête au cœur d’un univers singulier qui naît de la plume captivante d’Hippolyte Leuridan-Dusser. 

Ce que j’ai aimé… ou pas… : Romain et Sayed ne guettent pas les passants pour une pièce, mais fixent un platane en face d’eux, bien plus captivant que la foule indifférente. Pourtant, ils ne sont pas les seuls à être attirés par cet arbre, aussi insignifiant qu’eux aux yeux du monde. Ce qu’ils ignorent, c’est qu’une série de meurtres va bientôt bouleverser leur routine. Des enfants qui vivent dans les égouts, au jeune lieutenant sur sa première enquête, en passant par le vieux flic proche de la retraite, tous verront leurs nerfs mis à rude épreuve. Néanmoins, Romain et ses compagnons ont un avantage : leur invisibilité. Là où tout le monde les ignore, ils tendent l’oreille, captant des indices que les policiers, eux, n’entendent pas. D’ailleurs, le commissaire Breutz aurait préféré boucler son ancienne enquête plutôt que de se concentrer entièrement sur celle-ci. Si certains meurtres font les gros titres, d’autres, plus discrets, lui brisent le cœur : Trop d’indifférences, trop de secrets pour un flic qui en a trop vu…
Je vous le garantis, après cette lecture, vous ne verrez plus jamais certaines places de Lyon de la même manière. Dès les premières pages, je me suis laissée happer par ce récit où contes et réalités se mêlent habilement pour tenter d’égayer une vie morne, sans espoir. On suit Romain, qui nous entraîne dans les profondeurs de la ville, là où l’odeur nauséabonde vous retourne l’estomac autant que l’indifférence des passants. Certains les remarquent, d’autres se laissent prendre à leurs combines, mais personne ne se soucie vraiment de leur sort, à part peut-être ce vieux flic, épuisé par le jeu de pouvoir. Ce dernier se retrouve à collaborer avec un jeune lieutenant fraîchement diplômé, bien décidé à appliquer les leçons de l’école. Lui a encore l’espoir, l’envie de changer les choses, de résoudre des affaires, quitte à déterrer des vérités qui devraient rester cachées. Pourtant, les meurtres qu’ils vont découvrir risquent de secouer plus que son estomac et de mettre à mal son autorité. Au fil des corps retrouvés, on sent la tension monter, avec des policiers sur les nerfs, redoutant chaque coup de fil matinal… Le langage familier, parfois argotique, renforce l’authenticité du récit et nous plonge aux côtés de Romain dans un univers où tout, même les secrets les mieux gardés, finit par remonter à la surface. Alors, prête à enquêter au cœur de la police lyonnaise ?

@ très vite entre deux chapitres
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