Il aura fallu un passage chez ses parents pour que Dad mette la main sur de vieux albums photos et replonge dans les souvenirs d’enfance de ses filles. D’abord avec l’ainée Pandora, enfant sage et calme, toujours un livre à la main. Ce sera ensuite au tour d’Ondine de venir au monde, d’une maman différente de sa grande sœur. Pour cette dernière ce bébé est un fardeau qui bouleverse son quotidien studieux mais qu’elle finira par accepter (et adorer). Troisième fille (et troisième maman) avec Roxanne, petite boule d’énergie qui va tout renverser sur son passage. Et enfin la petite dernière, Bérénice, nourrisson adoptée, seule survivante d’un bateau de réfugiés accueillie à bras ouverts par toute la famille.
Un nouveau tome de la série un peu à part, non pas à considérer comme un pas de côté mais plutôt comme un pas en arrière, un coup d’œil dans le rétro pour mieux comprendre comment la tribu de ce papa solo si attachant s’est construite au fil des ans. On ne saura pas vraiment pourquoi Dad n’est jamais parvenu à garder près de lui les mères de ses enfants mais peu importe, ça n’a jamais été le cœur du propos de Nob. Tout ce qui compte c’est la relation du papa gâteau et de ses fifilles adorées, sa difficulté à suivre leurs évolutions respectives et à garder le rythme épuisant qu’elles lui imposent chaque jour.
Le dessin plein de rondeur se reconnaît évidemment au premier coup d’œil, tout comme cette forme d’humour jouant souvent sur le ressort de l’incompréhension entre père et filles. Évidemment ça déborde d’amour, de bienveillance et de tendresse, trois marqueurs que les lecteurs sont ravis de retrouver en ouvrant un album de Nob. Et même si, dans l’ensemble de sa production, le personnage de Mamette reste à mes yeux inégalable, je dois bien reconnaître que ce Dad a fait chavirer depuis longtemps mon petit cœur tout mou de papa de trois filles.
Dad T11 : Flashbacks de Nob. Dupuis, 2024. 46 pages. 12,50 euros.
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