"L'Académie française, dans sa séance du jeudi 24 octobre 2024, a décerné
son Grand Prix du roman, d'un montant de 10.000 euros, à M.
Miguel Bonnefoy pour
son roman
"Le Rêve du jaguar" (Rivages)", informe la vénérable institution. Joie et amusement car c'était mon
pronostic (lire
ici).
C'est au troisième tour de scrutin que le lauréat est apparu, obtenant huit voix contre sept à Grégory Cingal ("Les Derniers sur la liste", Grasset) et sept à Abel Quentin ("Cabane", L'Observatoire). Ce qui nous fait 22 votes sur une assemblée qui affiche actuellement 37 membres sur 40. A près de 38 ans, il les aura le 22 décembre, l'auteur remporte son premier grand prix littéraire, après divers autres lauriers estimables.
"Le Rêve du jaguar" est le dixième ouvrage de l'écrivain qui est passé par la nouvelle et le récit avant de parvenir au roman. Un volume plus épais que précédemment mais sans doute fallait-il 300 pages pour brosser une saga familiale sur trois générations. La destinée d'Antonio, de son épouse et de leurs descendants nous régale d'autant plus que l'auteur y cultive son style toujours aussi flamboyant. Bien sûr, Miguel Bonnefoy s'est inspiré de ses ancêtres pour donner vie à un récit vibrant aux personnages inoubliables dont la destinée s'entrelace à celle du Venezuela. Né en France d'une mère diplomate vénézuélienne qui a été l'attachée culturelle de l'ambassade du Venezuela à Paris et d'un père romancier chilien naturalisé français, le lauréat a grandi au Venezuela et au Portugal. Il y a suivi sa scolarité dans des lycées français. L'histoire commence quand une mendiante muette de Maracaibo, au Venezuela, recueille un nouveau-né sur les marches d'une église. Orphelin élevé dans la misère, Antonio sera tour à tour vendeur de cigarettes, porteur sur les quais, domestique dans une maison close avant de devenir, grâce à son énergie bouillonnante, un des plus illustres chirurgiens de son pays. Une compagne d'exception l'inspirera. Ana Maria se distinguera comme la première femme médecin de la région. Ils donneront naissance le 23 janvier 1958, jour de la chute du dictateur Marcos Pérez Jiménez, à une fille qu'ils baptiseront du nom de leur propre nation: Venezuela. Liée par son prénom autant que par ses origines à l'Amérique du Sud, elle n'a d'yeux que pour Paris. Mais on ne quitte jamais vraiment les siens. C'est dans le carnet de Cristobal, né, lui, à Paris, dernier maillon de la descendance, que les mille histoires de cette étonnante lignée pourront, enfin, s'ancrer.
Bibliographie de Miguel Bonnefoy
C'est au troisième tour de scrutin que le lauréat est apparu, obtenant huit voix contre sept à Grégory Cingal ("Les Derniers sur la liste", Grasset) et sept à Abel Quentin ("Cabane", L'Observatoire). Ce qui nous fait 22 votes sur une assemblée qui affiche actuellement 37 membres sur 40. A près de 38 ans, il les aura le 22 décembre, l'auteur remporte son premier grand prix littéraire, après divers autres lauriers estimables.
"Le Rêve du jaguar" est le dixième ouvrage de l'écrivain qui est passé par la nouvelle et le récit avant de parvenir au roman. Un volume plus épais que précédemment mais sans doute fallait-il 300 pages pour brosser une saga familiale sur trois générations. La destinée d'Antonio, de son épouse et de leurs descendants nous régale d'autant plus que l'auteur y cultive son style toujours aussi flamboyant. Bien sûr, Miguel Bonnefoy s'est inspiré de ses ancêtres pour donner vie à un récit vibrant aux personnages inoubliables dont la destinée s'entrelace à celle du Venezuela. Né en France d'une mère diplomate vénézuélienne qui a été l'attachée culturelle de l'ambassade du Venezuela à Paris et d'un père romancier chilien naturalisé français, le lauréat a grandi au Venezuela et au Portugal. Il y a suivi sa scolarité dans des lycées français. L'histoire commence quand une mendiante muette de Maracaibo, au Venezuela, recueille un nouveau-né sur les marches d'une église. Orphelin élevé dans la misère, Antonio sera tour à tour vendeur de cigarettes, porteur sur les quais, domestique dans une maison close avant de devenir, grâce à son énergie bouillonnante, un des plus illustres chirurgiens de son pays. Une compagne d'exception l'inspirera. Ana Maria se distinguera comme la première femme médecin de la région. Ils donneront naissance le 23 janvier 1958, jour de la chute du dictateur Marcos Pérez Jiménez, à une fille qu'ils baptiseront du nom de leur propre nation: Venezuela. Liée par son prénom autant que par ses origines à l'Amérique du Sud, elle n'a d'yeux que pour Paris. Mais on ne quitte jamais vraiment les siens. C'est dans le carnet de Cristobal, né, lui, à Paris, dernier maillon de la descendance, que les mille histoires de cette étonnante lignée pourront, enfin, s'ancrer.
Bibliographie de Miguel Bonnefoy
- "Quand on enferma le labyrinthe dans le Minotaure" (en italien, Edizione del Giano, 2009, 35 p.)
- "Naufrages" (Quespire, 2012, 76 p.; Rivages, 100 p., 2020)
- "Icare et autres nouvelles" (Buchet/Chastel, 2013, 352 p.)
- "Traversée" (Paulsen, 2013)
- "Le Voyage d'Octavio" (Rivages, 2015, 123 p.; Rivages Poche Petite Bibliothèque, 2016, 144 p.)
- "Jungle" (Paulsen, 2016, 122 p.; Rivages Poche, 2017, 150 p.)
- "Sucre noir" (Rivages, 2017, 209 p.; Rivages Poche, 2019, 192 p.)
- "Héritage" (Rivages, 2020, 206 p.; Rivages Poche, 2022, 224 p.)
- "L'inventeur" (Rivages, 2022, 208 p.)
- "Le rêve du jaguar" (Rivages, 2024, 304 p.)