Deux mondes, deux vies, tome 3 : Et si tout était autre... (Michel Gay)

Par Gabrielleviszs @ShadowOfAngels

Auteur : Michel Gay

Éditions : Auto-édité

Paru le : 23 aout 2024

302 pages

Thème : Fantastique

disponible à la FNAC et sur amazon

Fait partie de la trilogie

Deux mondes, deux vies

La fin ne justifie pas les moyens

 Résumé   

«« Si ensemble nous échouons, une nouvelle ère s’ouvrira sans retour possible, celle d’un univers uniforme, ténébreux, soumis à l’emprise tyrannique et absolue de Mastemah-El. Un univers morne et désespérant, sans diversité, sans choix, sans équilibre harmonieux. »
Alors que l’Omega s’apprête à régner sur le monde, Michaël Elpis et Tin-Hael n’ont désormais plus d’alternative : ils représentent la seule chance de sauver la planète de l’anéantissement total. Face aux enlèvements, aux sacrifices et aux massacres plus sanglants les uns que les autres, les Flammes Jumelles parviendront-elles à fusionner à temps pour sauver l’univers ?
Avec « Et si tout était autre », Michel Gay referme la trilogie « Deux mondes, deux vies » dans une aventure captivante aux multiples rebondissements et nous offre un dénouement inattendu. Un final époustouflant !
»  

 Ma chronique 


Si ensemble ils échouent, c'est tout un pan du monde qui va s'éteindre, et le monde que nous connaissons va disparaitre peu à peu. Il s'agit du troisième et dernier tome de cette trilogie, ce qui va être un peu compliqué à raconter son contenu, mais au final, le ressenti sera ps mal, pas vrai ? Durant deux épisodes, nous avons suivi Michaël Elpis et sa femme Olympe dans un jeu dont ils n'ont pas vraiment connaissance. Plus les pages défilaient, plus leur implication ainsi que celle de leur enfant (adultes de surcroit)  prenait de a place dans cette guerre injuste. La mort d'une personne ne devrait pas être le début de la destruction d'un monde ou de deux et pourtant c'est ce que Mozazor compte bien réussir : éradiquer les petits Humains pour que les Dieux restent dans la place. 12 000 ans sont passés, 12 000 années qui ont donné du fil à retordre à Tin-Hael elle-même sous sa forme d'esprit pour tenter de contrer celui de Mozazor, mais il n'est pas seul. La partie d'échec lancée en début de premier tome compte bien s'arrêter ici avec ce dernier acte, mais il ne faut pas imaginer que cela se fera sans heurt ni sans perte.
    Les épreuves vont être lourdes, difficiles, il faudra parfois penser à être égoïste et rester en vie pour le plus grand nombre. Ce qui maintient le fragile équilibre c'est la famille, de n'importe quelle forme. Avant de replonger aux cotés de Michaël et de sa femme et enfants, nous retrouvons ceux qui les ont déjà aidé, ceux qui se battent pour rester libre de leur choix. Une guerre c'est moche et cela fait des dégâts, matériels certes, mais surtout humains. Et dans ce dernier volet, nous allons devoir rester forts, parce que nous allons subir de lourdes pertes. Si nous pensons comme le côté malsain, l'Homme ne vaut rien, il en fait que détruire, tuer, déraciner la valeur des humains, de la nature, mais en y regardant dans sa globalité, il n'y a pas que du mauvais dans le monde, loin de là. En regardant une femme se faire tuer, qui ne nous dit pas qu'il s'agit d'un sacrifice pour une plus grande cause : celle d'un enfant à sauver par exemple ? Le moindre geste peut être interpréter d'une manière ou d'une autre et le résultat semble bien différent. Tout au long de ce récit, de la trilogie en elle-même, nous retrouvons de nombreux préceptes, des méthodes pour voir plus clair, pour mieux vivre en harmonie. Pas avec des petits oiseaux comme blanche-neige pourrait le faire si bien dans sa chaumière, mais en usant moins de ressources naturels, en détruisant moins, en prêtant attention à ce qui nous entoure ? La soif de pouvoir, c'est quoi au final ? Vouloir écraser les autres pour... ? Pour plus de place, pour moins de personnes, pour plus de terrain de jeux à partager ? Surement pas, tout pour soi, voila ce que le vrai égoïsme fait sur certains personnages.
    Michaël et Tin-Hael vont tout faire pour sauver leurs peuples, Grands ou petits, tout le monde à le droit de vivre en paix, sans craindre un fusil, parce qu'il a des poils orange sur les bras, ou de craindre de penser librement sous peine d'être combiné à une intelligence artificielle. Les étapes sont nombreuses, les flammes jumelles vont devoir se montrer fortes, user de stratagèmes pour éviter les nombreux pièges de l'Oméga qui compte bien gagner la partie. Mais lorsque le roi et la reine d'un même plateau sont liés aussi mentalement, la difficulté pour le fou sera de réussir à passer leur barrière. Un récit prenant, entrainant qui ne laisse personne de côté, enfin je pense que certains personnages, l'auteur ne les aime pas et les laisse dans leur tombe toute fraîche, mais sinon nous puisons les ressources de chacun dans les lignes de chaque chapitre. S'attacher aux personnages ? Franchement, oubliez, il y va à la serpe, ou plutôt à la mitraillette, j'ai failli m'arrêter avant la fin du livre quand je suis tombé sur l'attaque du cœur et ce qui a été entrainé. Il ne restait que peu de pages et je me suis dit que ce n'était pas possible d'avoir survécu à tout cela, d'avoir affronté tant d'épreuves pour se retrouver ainsi. Les nerfs sont mis à rudes épreuves et j'ai perdu deux ongles dans la bataille !
    Olympe a un rôle très important, tout comme Andrew qui va enfin ouvrir les yeux, Tim qui va devenir un homme, Océane, non elle n'a pas vraiment changé, nos anges qui apportent la douceur et la bienveillance de nombreux autres, comme Li ou Howakhan. Chaque personnage a son rôle, celui de nous amener à comprendre ces choix de vie, ces actions et leurs sacrifices parfois. La déception, la douleur, la souffrance, tout cela peut être balayé si et seulement si le personnage le désire et écoute, ce qui n'est pas forcément le cas lors de l'aveuglement des émotions. Le texte est fort dans les thèmes qu'il expose, les sentiments sont mis en avant, la force de chacun, le besoin de faire sa part, de poser sa pierre à un édifice de paix, nous ressentons le vent qui tourne, les esprits qui se modifient en fonction de ceux qu'ils vivent, comme ce pilote d'hélicoptère. La fin ne justifie pas les moyens, il ne suffit pas de supprimer ce qui ne va pas, il faut être capable de le modifier pour créer quelque chose de nouveau qui va correspondre à un idéal. Rien n'est parfait, mais le libre arbitre, cette liberté tant désirée ne doit pas être mise sur le marché comme un vulgaire sac de pommes de terre. L'issue de ce combat est incertain, de nombreuses injustices dans le monde sont montrées du doigt. Nous passons des États-Unis, à la France, le Portugal, le Sahara, le monde entier est impacté par ce virus qui gangrène tout sur son passage.
 
La famille Elpis a des ressources et de l'aide insoupçonnée, tout comme le Mal réussi à avoir des troupes, ces dernières ne sont pas toujours d'accord avec ce qui se pratique. Le plan de l'Oméga va-t-il réussir ? C'est une bonne question et pour le savoir il faudra le lire pour le découvrir. L'auteur nous tient en haleine jusqu'au bout jusqu'au point final. Les réflexions avec ce type d'ouvrage sont nombreuses, les questions affluent et notre propre vie se demande bien "et si cela arrivait vraiment que ferions-nous ?" Nous passons de surprises en rebondissements, en attaques en tout genre et puis nous allons vers la noirceur des uns et la lumière des autres. Les messages sont nombreux, nous n'avons pas un instant sans vrai repos, que ce soit par la réflexion, l'action ou l'inaction. Parfois ce dernier point peut paraitre peu évident, mais ne rien faire est aussi une forme de combat. L'auteur nous emmène loin dans nos propres réflexions, le voile se déchire devant nos yeux et nous suivons les traces des uns et des autres vers le même but : celui de la liberté.
    En conclusion, une trilogie qui mériterait d'être connue pour les nombreux thèmes que l'auteur exploite. Bien entendu la nature y est importante, mais la nature profonde de l'Homme est mise en avant. Les erreurs du passé ne sont jamais véritablement comprises, nous en avons eu des preuves vivantes à nombre de guerres passées ou présentes. Les  personnages de Michaël et de Tin-Hael, mais surtout de Olympe m'ont profondément touché par leur altruisme si fort qu'il entoure leur prochains et les entrainent dans une aventure hors du commun. Le combat n'est pas terminé, certes, dans l'ombre nous comprenons qu'il y aura toujours des personnes malintentionnées, pour autant il ne faut pas oublier qu'ensemble la lutte ne reste pas vaincue. De beaux messages d'espoir, des passages entiers sur l'espoir et les nombreuses facettes de l'être humain... L'auteur a su apporter un tourbillons d'émotions dans ses livres et je l'en remercie !

 Extrait choisi : 

    « Contre toute logique, ce dernier l'avait sauvé. Malgré l'horreur, malgré la souffrance, malgré le fait de s'être trouvé face à face dans des camps opposé, le Corse venait de lui prouver la valeur de l'amitié, la valeur des liens du cœur, la valeur d'être humain... Andrew réalisait que Tim avait raison. Il s'était comporté de la même manière que les criminels de l'Oméga. On ne peut pas lutter pour la justice et la liberté en les reniant. Grâce à l'aide d'Andréa, Andrew avait pu s'échapper et retrouver la résistance. Il fallait retisser le réseau et le conforter, mais le plus important était de rétablir la confiance, celle des plus déterminés et surtout celle des partisans rebutés par la prise d'otages. »