La librairie disparue – Evie Woods

librairie disparue Evie Woods

Titre : La librairie disparue

Auteur : Evie Woods

Édition : City

Genre : Contemporain

Pages :  448

Parution : 15 mai 2024

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A Dublin, une librairie oubliée permet à trois passionnés de livres de se réinventer. Opaline commence une nouvelle vie depuis qu’elle a fui des fiançailles malheureuses, Martha retrouve la liberté après un mariage abusif et Henry saisit la chance de réaliser ses rêves. Les trois personnages prennent conscience que leurs histoires sont aussi extraordinaires que les récits qu’ils aiment tant.

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J’avais laissé de côté ce livre pour le lire en automne et j’ai bien fait, c’était le moment idéal pour le sortir.

Dans cette histoire, nous suivons trois personnages, Martha et Henry de nos jours et Opaline dans les années 1920. C’est donc une histoire à double temporalité, qui est parfaitement maniée.

Il avait coutume de dire que les livres étaient davantage que de simples mots couchés sur le papier ; c’étaient des portails vers d’autres lieux, d’autres existences.

Opaline refuse un mariage forcé, elle rêve de liberté, alors elle fuit le domicile familial. Échouant d’abord à Paris puis à Dublin dans une boutique bien particulière. Opaline est une passionnée des livres. Elle est très attachante, ce qu’elle va vivre au cours de l’histoire m’a fait frissonner d’horreur, j’avoue que je ne m’attendais pas à ça, mais c’est justement ça qui fait le charme du livre, on ne s’attend à rien…

Martha, elle, fuit également son domicile, elle fuit son mari violent, elle trouve refuge à Dublin, comme Opaline. Martha a un don un peu spécial qu’elle cache tant bien que mal, ayant toujours été rejetée en en parlant. Elle va trouver refuge chez une dame un peu spéciale, Mme Bowden, qui va la prendre comme bonne et lui laisser le petit appartement au sous-sol. Mais la maison de Mme Bowden est très particulière et va commencer à faire d’étranges petites choses. J’ai beaucoup aimé Marha, on la voit évoluer au cours de l’histoire, tel un papillon qui sort de sa chrysalide. Elle est très courageuse, gentille et loyale, j’ai adoré cette héroïne, son don particulier et son étrange tatouage.

Henry cherche désespérément un manuscrit rare, c’est son métier, ses recherches l’ont emmené à Dublin, dans la rue où vit Martha. Il cherche une librairie qui, visiblement, n’existe pas… Une librairie qui aurait un rapport avec une certaine Opaline… Henry est un passionné, il se perd parfois dans ses recherches. J’ai adoré son côté un peu boulet, il est toujours le premier à faire des gaffes et à vexer Martha sans le vouloir. Henry aussi à un lourd passé et quelques séquelles, mais au côté de Martha, il va apprendre à aller de l’avant et à s’ouvrir à l’amour.

Il y a donc une petite romance entre Martha et Henry, mais elle ne prend pas beaucoup de place, elle n’est pas centrale à l’histoire, c’est l’amour des livres qui prend toute la place ici.

Les livres sont partout dans cette histoire, c’est clairement une ode à la lecture, à la littérature. Il est beaucoup question des sœurs Brontë dans l’histoire, ce qui m’a beaucoup plus. Je ne connais pas grand-chose sur elle, j’ai justement adoré en savoir plus. C’est Emily qui est surtout mentionnée dans cette histoire, elle aurait écrit un second manuscrit… C’est ce qui va lier ces trois héros, qui vivent pourtant, à des époques différentes.

Je sentais sa présence sur la page, pleine de vitalité, comme si elle communiquait encore. Certains êtres défient la logique. Emily Brontë de ceux-là.

Il y a énormément de sujets importants abordés dans cette histoire, notamment la condition de la femme. Que ce soit à l’époque d’Opaline ou celle de Martha, même si les années ont passé, l’emprise des hommes sur les héroïnes est toujours bien présente.

Ce livre est clairement basé sur l’imaginaire, ce que les livres nous apportent pendant leurs lectures, ils sont des portes sur d’autres mondes. C’est ce qui ressort de ce livre, l’autrice nous emmène dans l’univers incroyable de la lecture. J’ai adoré sa plume, d’ailleurs, je n’ai rien vu venir (ou presque) des révélations qu’elle nous réservait. Elle m’a emmené exactement là où elle voulait et je me suis totalement laissé embarquer.

Il y a beaucoup de très beaux messages dans ce livre, d’ailleurs, j’ai trouvé l’écriture très poétique, j’ai noté énormément de citation tant j’ai trouvé des passages magnifiques.

Ma vie entière se focalisa sur cet instant – c’était comme régler la lentille d’un microscope pour découvrir la seule chose qui compte vraiment. L’amour.

J’ai adoré ce livre, c’est une ode à la lecture, à la littérature, aux livres en général. Des personnages attachants, humains auxquels on peut facilement s’identifier. Une enquête sur un potentiel second manuscrit perdu d’Emily Brontë et sur sa vie. Des sujets très importants abordés avec beaucoup de justesse comme la violence conjugale et la condition de la femme. J’ai adoré le mystère qui règne autour de cette histoire, autour de cette étrange librairie. Mais aussi une histoire de résilience, d’espoir et de reconstruction, d’amour et d’amitié. Il y a une petite romance vraiment mignonne, mais qui ne prend pas trop de place dans cette histoire. Il y a un brin de mystère et de choses étranges, mais parfaitement bien dosé et qui emmène beaucoup de surprises et de révélations. C’est beau, c’est poétique, j’ai été vraiment plongée dans l’histoire, je me suis complètement évadée à travers cette lecture enchantée. J’avais tellement envie d’être dans cette étrange librairie, toucher les livres et les divers objets qu’Opaline a mis en valeur avec amour, j’aurais aimé sentir l’odeur des vieux livres et comme Opaline, entendre les livres respirer… Si vous aimez les livres qui parlent de livres, de librairies, de bibliothèques, ce livre est clairement fait pour vous.