Le dernier gardien d’Ellis Island

Par Entre Les Pages @EntreLesPages

Ellis Island est une île dans le port de New York qui a servi de principale porte d’entrée pour les immigrants aux États-Unis entre 1892 et 1954. À leur arrivée, les immigrants devaient passer par un centre d’accueil et un contrôle sanitaire et administratif strict. Ceux jugés en mauvaise santé, porteurs de maladies contagieuses ou considérés comme susceptibles d’être des charges pour la société pouvaient être refoulés.

En 1954, le centre a fermé. Le dernier immigrant est parti. Il s’appelait Arne Peterssen et c’était un marchand Norvégien. Là, commence le roman de Gaëlle Josse, lorsque le directeur de l’île, John Mitchell, attend qu’on vienne faire l’état des lieux et qu’on le ramène à New York. Son travail est terminé. Il n’a plus rien à faire. Il lui reste un peu de temps sur Ellis Island, dans son bureau, dans son logement. Il se met alors à écrire et à raconter ce qu’était son métier, sa vie. Il raconte les rencontres les plus fortes de son existence, celle qui l’ont changé, fait évoluer en tant qu’être humain.

Gaëlle Josse lui prête sa plume aussi douce et franche pour décrire son travail, sa solitude, ses questionnements. Pour ouvrir une porte vers l’Histoire et redonner aux immigrants toute l’humanité dont on les a dépourvus. Le texte est beau, même s’il est souvent triste, et cette forme de confessions est émouvante. C’est tout Gaëlle Josse ! Elle fabrique des romans courts mains intenses qui sont des portes vers les autres. Ses ouvrages emportent à chaque fois, peu importe les thèmes abordés. On ne veut pas quitter les personnages, ils restent en nous et nous ouvrent toujours un peu plus au monde.

Présentation de l’éditeur :
New York, 3 novembre 1954. Dans cinq jours, le centre d’Ellis Island, passage obligé depuis 1892 pour les immigrants venus d’Europe, va fermer. John Mitchell, son directeur, officier du Bureau fédéral de l’immigration, resté seul dans ce lieu déserté, remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal les souvenirs qui le hantent : Liz, l’épouse aimée, et Nella, l’immigrante sarde porteuse d’un étrange passé.
Un moment de vérité où il fait l’expérience de ses défaillances et se sent coupable à la suite d’événements tragiques. Même s’il sait que l’homme n’est pas maître de son destin, il tente d’en saisir le sens jusqu’au vertige. A travers ce récit résonne une histoire d’exil, de transgression, de passion amoureuse d’un homme face à ses choix les plus terribles.

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