Yves Ravey : Que du vent

Par Lebouquineur @LBouquineur

Yves Ravey, né en 1953 à Besançon, est un romancier et dramaturge français, professeur d'arts plastiques et de français au collège Stendhal de Besançon. Que du vent, son dernier roman vient de paraître.

Le roman se déroule peut-être aux Etats-Unis mais en fait ça n’a aucune importance. Le narrateur, Barnett Trapp, fait connaissance avec ses voisins Miko et son épouse Sally qui habitent la maison en face. Barnett, ancien militaire, mène une vie peu brillante, pas très doué en business « j’avais jusqu’à ce jour couru de faillite en dépôt de bilan », actuellement il fait de la revente de produits ménagers stockés dans son hangar tout en gérant une compagnie d’ambulances, et côté cœur ce n’est pas mieux, son divorce est en cours avec Josefa qui l’a quitté pour Spencer qui n’habite pas loin. Barnett mate Sally au bord de sa piscine avec ses jumelles et Sally surveille les faits et gestes de Barnett, le drague mollement et en fait son amant avant de lui proposer ce qui lui semble une idée géniale, vider le coffre de son mari et partir tous les deux sous les cocotiers…

Ca ressemble à un polar bien classique, en réalité c’est un roman assez curieux dont je ne sais trop quoi dire mais dont je vais m’efforcer de vous parler.

Je suppose (et j’espère !!!) que l’écrivain s’est diverti en voulant écrire une sorte de pastiche de polar pour les grandes lignes de l’intrigue. Une intrigue qui ne vaut pas tripette au demeurant et ce n’est pas là que le lecteur trouvera satisfaction avec ce bouquin.

Au mieux il ira plutôt voir du côté de l’écriture et du ton adopté par l’auteur. Un roman où tout est petit, il est très court, ses personnages sont très quelconques, Sally s’ennuie et notre héros est porté par les évènements, le casse est minable, le plan décrit avec un luxe de détails ridicules sur un ton genre « je dis ça, je ne dis rien ». Un suspense mollasson qu’on devine voulu par l’auteur et un épilogue dont je n’ose même pas vous parler.

Il y a certainement un humour qui m’a échappé et je ne peux pas dire que le livre est mauvais car je jurerais que le résultat final est celui que voulait Yves Ravey. Quant à moi…