Les murs ont-ils une mémoire ? • Véronique Geffroy

Par Bénédicte

Éditions Trédaniel, 2024 (178 pages)

Ma note : 10/20

Quatrième de couverture ...

Nous avons tous vécu dans des endroits que nous aimions ou que nous détestions, souvent, sans savoir réellement pourquoi. Les maisons sont les caisses de résonance de nos mémoires, de nos vies. Les murs enregistrent les émotions liées aux événements marquants que nous traversons. Puis les mémoires façonnent, avec le temps, l'identité des lieux. Les murs deviennent protecteurs ou dangereux, amicaux ou assassins. Et nous, les vivants, sommes continuellement en interaction avec le passé des maisons, les murs et les morts. Dans cet ouvrage fascinant, Véronique Geffroy nous livre les fruits d'une minutieuse enquête réalisée dans différents lieux - des maisons joyeuses, des maisons de malheur, des endroits qui se veulent réparateurs - où partout, les murs ont des choses à dire. Au fil des pages, vous découvrirez leurs histoires, ponctuées de réflexions et de témoignages, révélant à quel point, ils sont une extension de notre peau. Les murs sont ce que nous sommes.

La première phrase

" Nous devrions plutôt dire, nos maisons recueillent-elles notre inconscient ? Et en font-elles leur propre conscience ? Le sujet de la mémoire des murs est souvent débattu d'une façon superficielle ou à travers la discipline maîtresse qu'est la géobiologie. "

Mon avis ...

Propriétaire du château de Fougeret (un domaine réputé hanté situé dans la Vienne) et d'un ancien donjon de l'époque médiévale, Véronique Geffroy est avant tout une passionnée de vieilles pierres. Historienne de formation, et on ne peut plus cartésienne, ses expériences personnelles l'amèneront cependant à effectuer des recherches sur le paranormal. Après avoir rédigé Les invisibles de Fougeret, un récit témoignage dans lequel elle partage son vécu, l'autrice nous propose cette fois-ci un essai qui aborde l'énergie des lieux ou mémoire des murs.

Il existerait ainsi des maisons joyeuses, des lieux protecteurs tout comme des demeures nocives. À travers ses recherches, Véronique Geffroy tend à nous prouver que certaines habitations créent d'elles-mêmes des catastrophes en série, des maladies, des divorces. Malgré le changement de propriétaire, les mêmes phénomènes se répèteraient encore et encore... Autrement dit, un lieu pourrait s'imprégner des expériences passées, émotions et ressentis de ses anciens propriétaires, et ce à la manière d'une éponge. Ce phénomène expliquerait en partie ce pourquoi l'on se sent plus ou moins bien à l'intérieur d'une nouvelle maison ou d'un nouvel appartement.

En parallèle, l'autrice nous explique que nous ne choisissons jamais totalement l'endroit où nous allons vivre. Les lieux s'imposeraient à nous par le biais de ces fameuses énergies.

Autant vous l'avouer tout de go : j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le vif du sujet. J'étais pourtant curieuse en me lançant dans cette lecture, d'autant que je garde un bon souvenir de ma lecture des Invisibles de Fougeret. La différence est peut-être là. La première fois, Véronique Geffroy se livrait quant à son expérience, son vécu. C'était donc plutôt intéressant. Ici, nous sommes sur un tout autre format : un essai. Et malheureusement, ce livre m'est assez rapidement tombé des mains.

Les chapitres sont ponctués de témoignages, mais beaucoup trop courts et pas assez approfondis à mon goût. J'ai donc parfois trouvé les conclusions trop hâtives, voire trop tirées par les cheveux. Je reste sur un arrière-goût d'inachevé (plutôt désagréable). Peu structurée, et parfois répétitive, l'écriture était également trop brouillonne pour capter mon attention sur la longueur. Je ressors donc déçue de cette lecture, même si le sujet se montre passionnant et que je ne doute pas de la sincérité de l'autrice dans ce qu'elle souhaite ici partager avec ses lecteurs.

Extraits ...

" Les murs font partie de notre imaginaire. Nous rêvons de les franchir, de les abattre, de les traverser, de nous transformer en passe-muraille, de les construire à notre convenance. Mais ces murs qui nous abritent, en quoi sont-ils faits ? "