Les cités divines, Tome 2: La cité des lames de Robert Jackson Bennett, Publié aux éditions Albin Michel Imaginaire, 2024, 568 pages. Les romans de Robert Jackson Bennett sont toujours un petit événement. Ce tome 2, suite de La Cité des marches que j'avais adoré, est excellent. On y suit Mulagesh, générale en pré-retraite, qu'on vient chercher pour enquêter sur une disparition dans la ville de Voortyashtan, cité située aux confins du monde, peuplée de barbares à peine soumis à l'empire de Saypur. Autant dire que Mulagesh n'a aucune envie d'y séjourner. Et pourtant, une fois sur place, elle va découvrir un métal aux étranges pouvoirs peut-être lié à un dieu, pourtant éradiqué depuis longtemps... C'est donc un personnage secondaire issu du premier tome que l'on suit ici et je l'ai adoré. Mulagesh est irascible, cynique et pugnace. J'ai beaucoup aimé son humour dont ses uppercuts verbaux qu'elle distribue avec ironie. C'est un personnage très intéressant dont on apprend les failles et côtés sombres au fil des pages. Le world Building du roman est toujours aussi bon. L'empire de Saypur a basé son pouvoir sur l'éradication de toutes formes de religion. C'était le présupposé du premier tome. L'auteur réitère ici et approfondit son univers. Il tire sur les fils de ce monde renvoyé à ses propres limites dans cette ville isolée de tout, au bord de la rupture avec l'empire de Saypur. Enfin l'intrigue est super et bien gérée. Aucun temps mort, un rythme intéressant qui maintient l'attention du lecteur et des révélations au fil du roman. Il y a tout dans ce roman: du suspens, de la profondeur. Les moments de tension alternent avec des instants dédiés aux émotions. On ne s'ennuie pas un seul moment. J'attends donc le troisième tome de cette saga avec impatience pour savoir où nous mènera l'auteur.