Un roman intéressant et avec du potentiel, mais au style maladroit.
La découverte du tombeau de Toutankhamon en 1922 marque un tournant dans l'égyptologie. Expédition financée par le Lord de Carnarvon, cette trouvaille riche de secrets et de gloire porte un terrible sceau.
Naquit dès lors une fameuse malédiction couverte par tous les journaux de l'époque comme un canular, reprise par de nombreux auteurs pour étayer leurs fictions. Toutefois, la malédiction du pharaon était loin d'être un mensonge.
Juan Borbon, archéologue désabusé par l'effort de guerre, un couard aux mille combats. Marguerite Delacroix, doctorante en égyptologie, ambitieuse du terrain et à l'autorité incontestée. Osman Ayad, mercenaire charmeur, accroc aux femmes et aux balles. Trois pilleurs de ruines, trois destins meurtris qui ne désirent qu'une chose : trouver la paix.
Par la rédemption ou l'expiation.
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Luiz H. Godoy Oliveira pour m'avoir proposé son livre en SP via le site SimPlement, ainsi que pour l'envoi au format papier.
J'en profite pour valider la catégorie n°64 Concernant la plume de Vous l'aurez compris, on ne parle de rien de moins que de la découverte du fameux tombeau de Toutankhamon.
(Titre qui contient un mot ou une locution latine) du Défi Lecture 2024.
Concernant la couverture, elle est à la fois simple et jolie, tout à fait en adéquation avec le thème.
Luiz H. Godoy Oliveira, elle a par moments un style
un peu entraînant, mais elle est malheureusement bourrée de coquilles et de maladresses (dans la construction des phrases, le choix de certains mots (je doute que "relou" était employé dans les années 20... ^^')...), ce qui rend la lecture moins fluide et moins agréable. J'ai aussi eu du mal avec le choix de l'auteur de mettre les incises des dialogues entre des crochets.
Le roman est divisé en trois parties :
Dans la première, nous sommes en 1922 et nous faisons la connaissance de Juan Borbón, un ancien archéologue et professeur en égyptologie, traumatisé par la guerre et qui n'est plus que l'ombre de lui même, traître à la nation. Il n'attend plus rien de la vie, cependant un homme mystérieux vient le trouver pour lui proposer de prendre part à une nouvelle expédition en Égypte.
J'ai trouvé que le décor mettait vraiment du temps à se mettre en place. J'aime quand on s'attarde sur le psychologie des personnages, mais j'ai trouvé les états d'âmes de Juan assez redondants et lourds, tout en nous laissant dans le flou. On peu vite être un peu perdus.
On nous présente également Marguerite Delacroix, une femme ambitieuse et sûre d'elle.
Dans la seconde, nous sommes en 1928 et commençons avec le point de vue d'Osman Ayad, un voleur, pilleur, imbu de lui-même, cynique et charmeur de ces dames. C'est un personnage un peu lourd (pour les autres protagonistes), qui se voit comme un héros, mais très drôle et sûr de lui. Il va croiser le chemin de Juan et de Marguerite, frappés par la malédictions de Toutankhamon. Il va être question de tenter de trouver un moyen de la lever.
J'ai apprécié la construction de ce récit, malgré quelquesJ'ai aussi beaucoup aimé le fait que l'auteur se base sur un fait réel, soit la malédiction du tombeau de Toutankhamon, et se l'approprie pour en faire sa propre histoire. C'était très intéressant de découvrir la malédiction sous un nouveau jour, même si j'aurais apprécié qu'on en sache un peu plus sur ce qui c'est passé juste après l'ouverture du tombeau.Concernant les personnages, je les ai trouvés plutôt bien construits et travaillés. Je n'ai pas vraiment accroché à celui de Marguerite, mais Osman, lui, m'a quand même pas mal fait sourire avec sa gouaille. Juan, quant à lui, est un personnage torturé de bout en bout, qui lutte contre ses démons et qui a su attirer un peu de ma compassion, même si j'ai un peu fait machine arrière quand on en apprend un peu plus sur lui. Trois personnages écorchés en recherche de rédemption... ou pas...
C'est une partie plus dans l'action et l'humour, dans laquelle je suis entrée bien plus facilement, quoi que frustrée de cette ellipse concernant l'exploration du tombeau et la malédiction. Mais je comprends néanmoins cette nécessité vu la construction du récit : si cette information était exploitée plus tôt, il n'y aurait plus l'effet de surprise.
longueurs, entre découvertes, recherche d'une solution et envie de retrouver la paix. Il y a de l'action, un peu de mystère, de la mythologie, de l'émotion, de l'amitié, de la confiance, de la méfiance, de l'espoir, un soupçon de magie et des rebondissements.
Dans la dernière, qui est aussi la plus courte, je dirais juste que nous entrons dans un aspect plus mythologique qui n'a pas été pour me déplaire, moi qui était passionnée par la mythologie égyptienne durant mon adolescence. Une partie en action, espoir et émotion.
J'ai trouvé le travail de l'auteur sur l'Égypte et sa mythologie vraiment agréable. On sent qu'il a fait des recherches pour rentre le tout le plus réaliste possible. Entre archéologie et pillage, la différence peut parfois être subtile. J'ai apprécié en savoir plus sur les Medjaÿs, peuple mystérieux seulement croisé dans la saga cinématographique de
La Momie.
En résumé, je ressors de cette lecture un peu mitigée. Si j'ai aimé l'ambiance sur fond de malédiction, le sujet et l'aventure en elle-même, je reste plus dubitative pour la plume de
Concernant la fin, elle m'a laissée avec plein de questions et une tête un peu dans ce genre là : o_O . La suite saura certainement y répondre.
Luiz H. Godoy Oliveira qui contient des longueurs et beaucoup de maladresses. J'ai également trouvé que certains points n'étaient pas assez exploités, comme la malédiction et le passé de Juan. C'est un roman intéressant et qui a du potentiel, mais qui aurait besoin d'être peut-être un peu remanié pour plus de fluidité.