The spectacular spider-men t01 : arachnobatiques (ramos is back)

spectacular spider-men arachnobatiques (ramos back)
Spectacular. Cet adjectif renvoie bien sûr à l'une des quatre séries mensuelles régulières du célèbre Tisseur de toile au début des années 1990. À l’époque, il s’agissait bel et bien de Spider-Man avec un "a". Aujourd’hui, nous avons affaire à Spider-Men avec un "e", marquant le pluriel en anglais. Entre-temps, le petit monde de Marvel a connu bien des bouleversements, notamment avec l’univers Ultimate et l’apparition de personnages marquants dans la continuité classique. Parmi eux, le plus emblématique des trente dernières années, un certain Miles Morales (sans vouloir manquer de respect à Deadpool), votre nouveau Homme-Araignée du quartier, qui cohabite sur le devant de la scène. Peter Parker et Miles Morales sont désormais collègues, à tel point qu’ils tentent de se fixer un rendez-vous hebdomadaire. L’objectif ? Mieux se connaître et se détendre après leurs aventures héroïques. Ces moments du quotidien offrent d’ailleurs des scènes plutôt amusantes, comme leurs passages au Starbucks local. Attention, nous sommes chez Marvel : pas d’alcool, uniquement des cafés au lait ou des chocolats chauds. Bien entendu, l’action ne manque pas dans cet album ! Vous n’allez tout de même pas débourser 19 € pour simplement regarder deux super-héros discuter autour de boissons. Dès les premières pages, l’intrigue s’intensifie avec l’apparition d’une version monstrueuse du Chacal. Pour rappel, le Chacal original, alias Miles Warren, était l’un des anciens professeurs de Peter Parker, tristement célèbre pour son rôle dans la saga du (des) clone(s). Mais ici, ce n’est pas le Chacal classique qui entre en scène. Surprise : l’histoire introduit le frère de Miles Warren, apparemment plus sympathique et bien moins menaçant… à première vue. Malheureusement, les ennuis ne s’arrêtent pas là. Voilà que plusieurs versions de Vermine, ce jeune homme transformé en rat humanoïde, font leur apparition. Les fans se souviendront peut-être du traitement brillant de ce personnage par Jean-Marc DeMatteis, il y a une trentaine d’années. Une chose est sûre : il se trame quelque chose d’étrange dans les parages. Parfois, il suffirait d’examiner de simples petites annonces collées négligemment sur un mur pour trouver des indices.
spectacular spider-men arachnobatiques (ramos back)
Bien entendu, cette aventure ne se limite pas à des histoires de monstres et de clones. Elle repose avant tout sur le plaisir simple de découvrir que, derrière le masque et le costume, les héros prennent parfois le temps de mettre un peu d’ordre dans leur vie personnelle. Ils ne sont pas inaccessibles, loin de là : ils sont comme vous et moi. C’est d’ailleurs l’une des recettes magiques des comics Marvel, où les personnages ont toujours été proches des préoccupations des lecteurs. Un point particulièrement important du récit réside dans son évolution, notamment à partir du troisième épisode signé Weisman. Il explore la thématique de la frontière entre fiction et réalité. Dès qu'Arcade entre en scène – vous vous souvenez sûrement de ce fou furieux, ennemi des X-Men, toujours occupé à créer des foires dont les manèges se révélaient être de véritables pièges mortels – l’intrigue prend une nouvelle dimension. Avec l’intelligence artificielle, il est désormais capable de concevoir des stratagèmes encore plus redoutables, plongeant ses victimes dans des mondes totalement fictifs où leurs rêves les plus chers peuvent se réaliser. Prenons, par exemple, Peter Parker, qui s’imagine en famille, marié à Gwen Stacy, ou encore Miles Morales, vivant une idylle harmonieuse avec Kamala Khan. Ces visions idéalisées, mais illusoires, ajoutent une profondeur troublante à l’histoire. Le tout est magnifiquement mis en images par Humberto Ramos, qui signe son retour sur Spider-Man. Son style caractéristique, dynamique et fluide, donne une impression d’énergie débordante. Les personnages, souples et étirés comme s’ils étaient faits de pâte à modeler, renforcent cette sensation de mouvement. Les fans de Ramos seront ravis, tandis que ses détracteurs n’auront logiquement pas envie de se procurer cet album. Au final, l’ensemble est frais et pétillant. Si elle n’a pas la prétention de révolutionner l’histoire de l’Homme-Araignée, cette parution offre néanmoins une lecture plaisante et décomplexée. 
spectacular spider-men arachnobatiques (ramos back)
La communauté comics vous attend sur Facebook :