Henri Lœvenbruck, né en 1972 à Paris, est un écrivain, chanteur et compositeur français. Auteur de thrillers, de romans d'aventure et de fantasy, il est traduit dans plus de quinze langues. Auteur-compositeur-interprète, il écrit des chansons pour lui-même et pour d'autres artistes français. Les Disparus de Blackmore est un roman paru en 2023.
En 1925 à Blackmore, une île Anglo-Normande. Lorraine Chapelle, vingt-quatre ans et première femme diplômée de l’Institut de criminologie de Paris est appelée à l’aide par sir Ronald Waldon, un vieil ami de sa défunte mère. Sa petite fille a disparu et la police piétine. A la même époque, Edward Pierce, détective spécialisé en sciences occultes et accessoirement homosexuel, se rend sur ce même bout de terre car son ami le père Pat Molloy a des révélations à lui faire, mais arrivé sur place, le prêtre est introuvable. Bien vite Lorraine et Edward vont faire équipe dans cette enquête commune…
Une enquête avec quatre disparus puis deux assassinats, un sanatorium où sont enfermés de dangereux zinzins, des mégalithes aux quatre coins de l’île, un fort avec des souterrains, des habitants aux yeux étranges causés par une maladie congénitale, des adorateurs d’un dieu celtique Dagda ou de Croatoan, un Grands Anciens, créatures extraterrestres fictionnelles, originellement issues de l'œuvre littéraire de l'écrivain américain Howard Phillips Lovecraft.
Donc, moi j’étais parti pour lire un thriller gothique bien sombre, or, déception passagère, il ne s’agit pas de cela ! C’est un bouquin très amusant !
Roman hommage à la littérature populaire, la plus belle littérature qui soit, dixit l’auteur. Hommage et pastiche à Lovecraft avant tout, une île en hiver, le vent et la tempête, des adorateurs fous de dieux extravagants etc. pour le côté sombre de l’intrigue. Le côté plus souriant et largement plus important se situe dans ce chouya de Jules Vernes que j’y décèle, le rythme enlevé, les fins de chapitre qui tiennent en haleine etc. Quant à nos deux héros, Lorraine c’est Adèle Blansec de Tardi ! « Une pétulance toute parisienne », un franc-parler, un culot monstre, n’hésitant pas à faire le coup de poing ou à foncer à travers l’île sur une Harley Davidson ! Et quand nos deux compères sont réunis, c’est-à-dire en permanence, on pense à Cary Grant et Audrey Hepburn.
Vous voyez, un roman beaucoup plus amusant qu’effrayant, même dans les quelques scènes gore. Je l’ai lu à une vitesse folle, le sourire aux lèvres en permanence.