Petite taupe, ouvre-moi ta porte ! • Orianne Lallemand et Claire Frossard

Par Bénédicte

Éditions France Loisirs, 2013 (30 pages)

Ma note : 17/20

C’est l’hiver, et il fait nuit noire. Tandis que la neige tombe à gros flocons, Petite taupe entend quelqu’un frapper à sa porte. C’est une grenouille, trempée et transie de froid. Sans hésiter, Petite taupe la fait entrer et l’installe sur le canapé. S’ensuivront l’arrivée d’un écureuil, d’un pauvre blaireau ou encore d’une mésange accompagnée de ses petits. Bien caché dans le sous-bois, le loup est à l’affût et n’espère qu’une chose : faire un bon repas.

Cette lecture fut un quasi coup de cœur, et ce n’est pas mon petit garçon (âgé de bientôt quatre ans) qui dira le contraire. Orianne Lallemand, pour le texte, signe ici une histoire tendre à destination des petits lecteurs de trois ans et plus. Il y est question d’entraide, de solidarité. Le personnage du loup reste une valeur sûre. Mais rira bien qui rira le dernier ! Malgré un appétit d’ogre, notre loup se trouvera ligoté et… tout penaud. Fort heureusement, Petite taupe n’est pas rancunière. Avec quelques précautions, le méchant loup se trouvera lui aussi invité à partager une soupe à l’oignon fumante et réconfortante. Qu’il est bon d’être à l’abri par une froide soirée d’hiver !

Vous l’aurez compris, j’ai été séduite par la douceur et la bienveillance qui se dégagent de cette petite histoire. J’ai également beaucoup aimé les dessins. Le trait est rond, tandis que les couleurs choisies sont magnifiques.  La présence d’onomatopées (“Toc toc toc, qui frappe à la porte ?”) rythme le tout. Les petits lecteurs apprécieront sans doute la musicalité des mots, mais aussi et surtout l’arrivée du méchant loup. Et finalement, aussi petit soit-on, on apprend qu’on peut tout à fait venir à bout d’un adversaire ô combien impressionnant.

Petite taupe, ouvre-moi ta porte ! est donc une jolie lecture, à déposer sous le sapin si vous ne savez pas encore quoi offrir. Les enfants apprendront ainsi qu’à plusieurs, on est plus forts, mais qu’il est tout aussi important (sinon plus) d’apprendre… à partager. Tout simplement.