Primal Hunter, tome 1 (Zogarth)

Bonsoir à tous et toutes

Me voila avec une nouvelle lecture, un genre que j'avais déjà eu l'occasion de découvrir par un autre titre d'une autre ME que j'avais apprécié et pour le coup, retenter l'aventure était un grand OUI ! J'avoue que je n'avais pas fais attention aux 730 pages (oui, oui, un beau petit pavé qui ne manque pas d'être lancé contre des ennemis si besoin (enfin nous sommes dans la vraie vie, nous, quoique... Bref un beau bébé que j'ai mis le temps à lire (malade depuis pas mal de temps, j'ai l'impression de ne pas m'en sortir même avant noël, alors si les miracles existent, je suis preneuse!) Tout ça pour dire que je mets enfin les mots sur ma lecture qui fut à la fois enrichissante et particulière.

J'ai été une joueuse de jeux vidéos (de mon temps !) mon fils a repris le flambeau, donc j'ai encore un œil sur ce qui se fait. Ici, Lorestone nous met entre les mains un mélange des genres, de la littérature avec du jeu vidéo, de la fantasy, de la science-fiction et encore plein de thèmes (mais pas de romance, ah si, il y en a une toute petite mouahahah) En terminant le livre il est clair que j'ai envie de découvrir la suite et pourtant ce n'était pas gagné à un moment donné. Le récit est intense et il y a pas mal de choses a absorber : les points, le nombres de vie, de scores, de stats, de choix de directions pour évoluer d'une manière ou d'une autre, du fait que mourir cela serait comme dans la vraie vie ? Mais au final, ne sont-ils tous pas tombés de l'ascenseur et donc définitivement décédés dès le début du récit ? Hum, mystère et boule de gomme, car Jake et ses collègues de travail prennent ce fichu ascenseur pour aller déjeuner et se retrouve... dans un jeu vidéo. Pas de Jumanji (pourtant vu les bestioles qui la peuplent cela pourraient largement en faire partie, ou même les méchants qui sont des méchants - pas besoin d'en dire plus, tout le monde est suspect) Un jeu vidéo où ils ont tous, eux et un bon millier d'autres qui sortent dont ne sait où, deux mois pour survivre à ce premier niveau.

Labyrinthe ? Hunger games ? Je pourrais vous sortir tous les films que j'ai pu voir, ce premier tome de Primal Hunter est un sacré beau mélange plutôt bien ficelé niveau survie. Je vais parler juste du point qui m'a ennuyé : les stats à gogo, là par contre il y en a tout le temps. Dès qu'un personnage tue quelque chose ou quelqu'un "dingdong", la sorcière débarque et dépose aux regards des autres ce qu'il a gagné, enfin vous avez compris le système. Le personnage qui reste en vie voit ses points augmenter de manière régulière à chaque étape et comme il y en a un paquet, cela a été un peu trop souvent à mon gout. Disons que je perdais un peu le fil de l'histoire, si bien qu'à un moment donné je ne lisais plus cette partie, et cela ne m'a absolument pas gêné par la suite de ne pas tout savoir forcément. Il est vrai que déjà lorsque je jouais, c'était à la base pour jouer, pas forcément pour lire un pavé (plutôt répétitif au final), donc dans le livre j'avais plus l'impression d'être dans le jeu et c'est très contradictoire, je sais bien, mais à part ce point, j'adhère à tout le reste. (Je me rend compte qu'en me relisant avec moins de fièvre, je ne suis pas certaine d'avoir été compréhensible, désolée)

Nous suivons plusieurs personnages dont Jake, qui semble sinistre, antipathique parfois, solitaire souvent, cachant son jeu et au final, oui il est bien tout cela, mais cela le mène à l'un de ses buts. Son destin ? Nul ne sait si vraiment tout est vrai, Jacob un de ses "amis" et lui seront séparés, comme tous les autres. Si le chemin de Jake est d'être seul, cela ne le dérangera pas outre mesure. Il va faire ses preuves de son côté, apprendre de plus e plus, développer des compétences et même faire une rencontre particulière. Jacob et ses collègues ont également fait des choix, celui de se resserrer, de trouver un groupe plus fort (enfin c'est ce qu'il croit vu que c'est le groupe qui est venu les chercher, mais passons) pour survivre. Laissez-moi rire, dans ce récit qui a beau être un mélange des genres et des "vraies" personnes qui tombent dans un jeu vidéo, nous récupérons une structure de la vie réelle. Avec les plus forts, les plus faibles, ceux qui évoluent, ce qui restent au bas de l'échelle, ceux qui en veulent toujours plus, les détraqués, les bienfaisants et ainsi de suite. Nous avons toujours ceux qui veulent le pouvoir pour être LE meilleur, celui qui a le plus de points pour être le dernier (Highlander, si tu m'entends !) et nous avons également celui qui a besoin de sa vengeance coute que coute qui ne montre rien, mais prépare tout aux petits oignons (et non rien dans la marmite de ce soir avec ces aliments)

Des personnages, nous en avons pas mal, mais nous n'en suivons que quelques uns. Alors oui il y a Jake qui a une évolution surprenante et qui réfléchit, apprend de la sagesse et dont le tir à l'arc qu'il avait avant va lui servir. William est le second personnage qui est vraiment intéressant point de vue émotionnel. Vint ensuite Caroline, Jacob, Richard qui n'est absolument pas le cœur de lion et bien d'autres comme Casper et certains dont il vaut mieux lire pour les découvrir. Le système, le tutoriel, le jeu n'est pas un de ceux où il y a beaucoup d'actions qui mènent à quelque chose de concret. Nous avons des combats certes pour plus de points, pour faire évoluer les personnages, mais le fil conducteur reste encore invisible à mes yeux et ça, j'ai trop envie d'avoir la suite pour en savoir plus. Nous avons quelques éléments de réponses, mais qui ou quoi croire ? Comment cela peut être possible ? Si l'intrigue est basique, des humains projetés dans un parc d'attractions à la Jurassic et le but est de survivre, nous y sommes. Il faut y ajouter à cela des psychopathes dans certains groupes de survivants et vous comprendrez que la survie ne tient qu'à un fil. D'ailleurs, sur les 1 200 envoyés... Il n'en reste plus beaucoup, mais c'est pas grave, c'était des méchants !

Parlons dons, parce que oui, dans un jeu vidéo il y en a et si je vous aie lancé le mot fantasy plus haut, c'est qu'il y a une raison : l'alchimie ! Nicolas Flamel ? Mais également des statuts de mage, d'enchanteur, de guérisseur en plus des combattants de différents niveaux. Ah oui et comme nous avons des épées, des heaumes et tout le tatouin, version médiéval, j'adore ! Le monde démarre tranquillement sur un monde humain pour nous embarquer dans un jeu où tout devient possible, si on fait les bons choix, si on décide de donner la mort ou de fuir, si on préfère évoluer seul que mal accompagné... Beaucoup de si dans cette histoire et nous en suivons toutes à peu près dans des temps incertains. Chacun des personnages modifient leur caractère ou pas, en fonction des perspectives, des évolutions, du pouvoir qui fait tourner les têtes. Il est vrai que par moment, si vous n'êtes pas adepte du tuons avant d'être tués, certains massacres (rapides et juste développés pour ne pas rentrer dans le gore) peuvent vous porter un peu au cœur. Personnellement, je me suis demandée jusqu'où Jake était capable d'aller, tout comme William d'ailleurs. Leur psychologie est touchée du doigt et pour le moment cela m'a suffit, j'en attend un peu plus par la suite.

C'est un tome qui est très introductif avec toutes les explications donc oui, ça fait un sacré morceau et des créatures en tout genre, des humains qui veulent survivre mais de manières différentes. Les évolutions sont nombreuses, la magie est présente, les membres qui disparaissent aussi, mais nous sommes dans un jeu vidéo, alors... Seule la mort est capable d'arrêter tout cela. Une grosse partie sur des champignons (je ne me souviens pas en avoir vu des comme ça et heureusement) par contre la bibliothèque, j'aurai adoré la découvrir, mais pour y parvenir par certaine d'être encore de ce monde pour en parler. Le livre dont vous êtes le héros n'est pas pour le lecteur ici, mais pour les personnages, c'est à eux de décider de ce qu'ils veulent devenir, faire, parcourir et le choix n'est jamais certain d'arriver à bon port.

En conclusion, si ce premier tome a un coté redondant au niveau des stats des personnages (si vous êtes joueur, vous allez le comprendre directement) le monde crée a énormément de potentiel. Comme dans un jeu vidéo, nous avons des scènes cachées, des donjons à découvrir avec des missions a effectuer en un certain temps, des personnages qu'il vaut mieux ne pas trop s'attarder (paix à leur âme) des créatures de toute l'histoire et même inventées, du médiéval, de la magie, des évolutions de personnages par le biais du jeu. J'ai eu l'impression d'être dans le jeu, de participer, mais alors je n'aurai aucune envie de l'intégrer au vu de tout ce qui se passe. La nature humaine devient une nature bestiale (tiens donc) et la traque des animaux n'est plus si intéressante. Un côté un peu de tout ce qui se fait en fantasy, dystopie, jeux vidéos que j'ai pu indiquer déjà au-dessus pour aboutir à ça ? Ah ah, le ça est à découvrir et ce n'est pas à la dernière page, non, non, quelques éléments sont disséminés comme ces coffrets cadeaux dans des arbres afin de comprendre que ce monde crée n'est pas un simple univers, mais une multitude de ficelles tirées.