Éditions De Borée – septembre 2024
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Belle-Île, 1934. Deux voix. Celle d’Ida, qui travaille à la conserverie, à étêter des poissons toute la journée. Mariée à Jean, qui l’aime d’un amour qui violente, un amour brutal, carcéral. Celle d’Erik, coincé entre ses quatre murs à la colonie pénitentière pour mineurs de l’île où les matons font pleuvoir les mauvais traitements. Erik qui se prend d’affection pour le petit Éloi. Ida et Erik – deux êtres enfermés. Deux êtres qui rêvent de prendre la mer, qui survivent grâce à elle. Deux êtres victimes de violence, chacun leur façon.
J’ai aimé la plume poétique de Karine Parquet, le rythme du texte, la sonorité des mots. Son cachet. L’atmosphère de l’île. Mais si le début m’a intriguée, je me suis vite lassée de l’intrigue, très attendue. L’emballement s’est tari au fur et mesure de ma lecture, j’avais trop d’attentes… En Île demeure un roman bien écrit mais assez convenu, je n’y ai pas trouvé de grain de folie, le grain de fureur que j’attendais.