Éditions Bayard – janvier 2025 – 208 pages

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Marrakech, début des années 2000. La narratrice a dix-sept ans, elle fume une cigarette à la fenêtre de sa chambre. Cette petite transgression va provoquer une véritable déflagration familiale. Sa mère entre dans une rage démesurée – coups et insultes pleuvent. L’adolescente est obligée de se réfugier chez sa tante auprès de qui elle espère trouver du soutient… Sa mère lui pose un ultimatum : elle doit produire un certificat de virginité si elle désire remettre un pied à la maison. L’examen gynécologique forcé auquel l’adolescente apeurée se soumet sera sa première fois…

Dès les premiers mots, j’ai aimé le ton de Rim Battal, le rythme qu’elle impose à son texte. C’est un savant mélange de révolte et d’ironie, c’est mordant à souhait. Je me regarderai dans les yeux est un premier roman entre fureur et innocence, qui dépeint l’implacable réalité d’une adolescente, femme en devenir, au sein d’une famille marocaine étranglée par la tradition et l’hypocrisie. C’est d’une puissance incroyable