Pour le désir d'une reine Donald George

180 °Parution : 06/11/2024Pages : 210Isbn : 9782940721566Prix : 20 €
Présentation de l'éditeur
Puisque je te disais mon désir de t’épouser, tu tenais à ce que je l’écrive. Noir sur blanc. Avec constance et dévotion. Chaque matin quelques lignes, pendant un an. Et l’année qui s’annonçait serait bissextile : 366 matins à te coucher sur le papier, à marquer d’une trace que je pense à toi. Que je persiste dans mon fantasque dessein d’aimer une Femme-Reine.
De tous les mots qui allaient suivre sur une si longue période, seuls les trois derniers étaient déjà fixés dans mon intrigue. Mais d’ici là, je souhaitais inventer une poésie particulière, qui te dirait mon émerveillement de vivre. De vivre à tes côtés. De vivre à ton approche.
À travers une poésie qui te donnerait envie de devenir ma femme, ma reine. Un jour. Peut-être ?
"Pour le désir d’une reine" explore avec subtilité et dans une langue maîtrisée, tour à tour poétique et humoristique, les mystères de l’amour, de la mémoire et des relations humaines.
Donald George

Donald George est licencié en philosophie de l’Université libre de Bruxelles. Directeur de la Maison de la Francité à Bruxelles, il y développe le projet de valoriser la langue française et la francophonie internationale, dans un esprit de modernité et d’ouverture au monde. Auteur de poésies et de paroles de chanson, il a pratiqué durant de longues années l’écriture par intermittence et sur commande pour diverses personnalités. Un de ces livres signé par “un autre”, pamphlet sur les cultures en Europe, a été traduit en cinq langues. Donald George signe aujourd’hui son premier roman personnel : POUR LE DÉSIR D’UNE REINE.
Mon avis
'Pour le désir d'une reine' est le premier roman de Donald George, directeur de la maison de la francité à Bruxelles. C'est un roman très personnel fruit de la sérendipité, un mot qu'il nous explique et qui jalonne le récit.
La sérendipité c'est en quelque sorte le fruit du hasard, à la recherche d'une chose, on en découvre une autre. Ce roman est né d'un échange de courrier au quotidien durant 366 jours, il parle du désir.
Merlin a rencontré Hannah de manière virtuelle, il lui a fait part de son désir de l'épouser. Hannah, la reine, lui a demandé de lui confirmer sa demande par écrit Noir sur Blanc durant une année. Au final de ces courriers, de la matière et le livre à la couverture tant étrange que magnifique : une ourse portant une couronne colorée.
Pourquoi cette couverture me direz-vous ? En lisant le livre vous le saurez et cela prendra tout son sens.
Pour partir à la conquête d'Hannah, Merlin lui écrira chaque jour, mais en voulant conquérir sa reine, il se dévoilera et parlera de l'autre femme de sa vie, sa mère. Il nous racontera son enfance et aussi étrange que cela puisse paraître, les deux histoires vont s'entremêler, se compléter à merveille.
Cette histoire d'amour épistolaire est un véritable roman du désir, une vision de la relation amoureuse. C'est aussi un véritable jeu avec les mots, souvenir de l'enfance et de l'apprentissage de l'écriture avec son grand-père, un jeu de piste dans la ville pour un rendez-vous au restaurant, un jeu avec les mots, en calligramme en hommage à Apollinaire, un jeu de cache cache pour les premières rencontres avec Hannah. La poésie est bien présente, les références littéraires avec entre autre les "éluardises".
La plume est vraiment très belle, parfois drôle, tellement intime, travaillée dans la mise en page.
Un récit qui nous parle du désir cultivé, d'amour, de consolation, de son enfance, la recherche de ses racines mais aussi et surtout de sérendipité.
Soyez curieux et laissez-vous emporter par cette nouvelle plume belge !
Ma note : 8.5/10
Les jolies phrases
Nos vies sont des lianes du passé qui se rejoignent à présent ; mon vœu le plus fort est que le futur les entrelace et les renforce de nœuds à chacun de nos regards croisés.
C'était le temps béni où je découvrais les mots et le pouvoir de les tracer. Je les traquais, tel le chercheur d'or partant en chasse de pépites, et je les enfilais comme des perles au fil de mes pensées. Pour en faire un collier à pendre au cou de ma mère.
"Serendipity" a mis des siècles avant de devenir "sérendipité" dans la langue de Voltaire, puis à entrer enfin dans le dictionnaire français en 2009. C'est aujourd'hui mon mot préféré, celui qui raconte qu'en cherchant une chose on en trouve toujours une autre, pour autant que l'on soit attentif aux aubaines de la vie.
Être attentif à la chance qui passe sous nos yeux, accueillir les bienfaits du hasard lorsqu'il se déroule à nos pieds, et trouver ce que l'on ne cherche pas nécessairement, c'est cela la sérendipité. C'est toute une philosophie de vie, basée sur l'ouverture au monde et nourrie de l'esprit d'aventure.
