Enfant de salaud - Sébastien Gnaedig et Isabelle Merlet

FuturopolisParution : 08 janvier 2025Scénario : Sébastien GnaedigDessin : Sébastien GnaedigCouleurs : Isabelle MerletPages : 176Isbn : 9782754844833Prix : 24 €
Présentation de l'éditeurLe narrateur, Sorj Chalandon lui-même, est journaliste. En mai 1987, il est envoyé par son journal à Lyon pour suivre le procès du nazi Klaus Barbie, accusé de crimes contre l’humanité. Peu de temps avant que ne débute le procès, il se rend à Izieu : le 6 avril 1944, quarante-quatre enfants et sept adultes, tous Juifs, furent arrachés de leur maison par Klaus Barbie et ses chiens. Ils furent conduits dans le camp d’internement de Drancy, puis déportés à Auschwitz-Birkenau.
Le narrateur aurait voulu que son père soit avec lui à Izieu, pour l’aider à comprendre. À comprendre ce qui avait poussé son père, en novembre 1942, à rejoindre les Allemands plutôt que les combattre. À comprendre pourquoi il était devenu un traître... À comprendre pourquoi lui, son fils, était un « enfant de salaud »...
Parallèlement au procès Barbie, le narrateur cherche intensément la vérité sur son père. Il récupère le dossier pénal de celui-ci, et se met à l’éplucher. Dès lors, ce n’est pas un procès qui s’ouvre, mais deux. L’un intime, l’autre universel...
« Enfant de salaud n’est pas la suite de Profession du père, mais son prolongement. C’est en quelque sorte le dénouement de toute une vie : celle de l’enfant devenu journaliste pour comprendre, pour chercher la vérité. Pour qu’on arrête de me mentir. » Sorj Chalandon
Le sens de la narration graphique de Sébastien Gnaedig s’allie aux couleurs magnifiques d’Isabelle Merlet. Un récit poignant qui croise la grande et la petite histoire.
Sorj Chalandon

Sorj Chalandon est né en 1952. Il est journaliste et romancier.Il a écrit pour Libération pendant plus de 30 ans (Prix Albert Londres, 1988) et signe désormais au Canard Enchainé. Il a publié sept romans, inspirés de ses reportages de guerre : Mon traître (2008), Retour à Killibegs (2001), Le quatrième mur (Prix Goncourt des Lycéens, 2013), ou des romans plus intimistes dont La Promesse (Prix Médicis 2005) ou Profession du père (Prix du Style, 2015).Photo : Alice Kneuse - Éditions Gallimard
Sébastien Gnaedig

Il a assuré, depuis ses études aux métiers du livre à Bordeaux, différentes fonctions dans des maisons d’édition de bande dessinée (Les Humanoïdes Associés, Delcourt, Dupuis), toujours au plus proche des auteurs et de la fabrication de leurs titres.
Il est depuis 2004 le directeur éditorial des éditions Futuropolis.
Il dessine, en parallèle de son activité d’éditeur, des bande dessinées sur scénario de Philippe Thirault ou Pascal Rabaté. En 2018, il adapte le roman de Sorj Chalandon, Profession du père.
© J-L Bertini
Isabelle Merlet
Isabelle Merlet (1967) est coloriste. Elle collabore avec les plus grands auteur.ice.s contemporain.e.s : Jean-Denis Pendanx, Pascal Rabaté et David Prudhomme, Philippe Dupuy, Nicolas Dumontheuil, Blutch, Nicolas de Crécy, Taiyô Matsumoto, Catherine Meurisse ou encore Jean-Marc Rochette...
Elle vit dans le Bordelais.
Enfant de salaud est son premier livre en tant que co-autrice.
Mon avis
Je pense être un peu passée à côté au moment de la parution du roman, pas le bon moment sans doute ! C'est pourquoi je suis très contente d'avoir relu ce texte sous cet autre jour, celui du roman graphique.
J'ai beaucoup aimé la vision de Sébastien Gnaedig axé sur la relation père-fils compliquée. Ce rejet du père et cette impossible vérité et relation sincère.
Sorj Chanlandon enfant entend un jour son grand-père lui dire qu'il est un enfant de salaud, que son père avait rejoint le mauvais camp pendant la guerre. Il a toujours cherché à savoir la vérité, celle que son père lui a refusé.
En mai 1987, Sorj Chalandon a été correspondant spécial lors du procès du criminel de guerre Klaus Barbie. Sorj s'était rendu quelques semaines au préalable à Izieu où le 6 avril 1944, 44 enfants et 7 adultes juifs avaient été déportés à Auschwitz-Birkenau. Il aurait tant aimé comprendre pourquoi son père avait choisi le mauvais camp.
Sorj durant la couverture du procès a essayé de créer un dialogue avec son père, qui malgré des preuves en possession de son fils a toujours renoncé à dire la vérité.
Le dessin de Sébastien Gnaedig tout en rondeur et simplicité contraste avec la dureté du récit; les couleurs d'Isabelle Merlet mettent en évidence les émotions ressenties.
C'est un très bel album que j'ai beaucoup aimé.
Mon avis sur le roman de Sorj Chalandon
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