
Buchet-Chastel – janvier 2025 – 237 pages
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Billie a 13 ans et depuis plusieurs jours, elle fait des provisions, de l’eau, un briquet, des réserves de nourritures, des vêtements… Les vacances d’été arrivent et l’adolescente a décidé de fuguer pour aller vivre en haut d’un arbre, dans un parc d’accrobranche désaffecté, en face de l’océan. Elle aspire à la même vie que le héros du livre d’Italo Calvino, Le Baron perché, dont elle connaît des passages entiers par coeur. Léo, son père, ne remarquera peut-être même pas sa disparition, trop occupé à boire accoudé au bar, à cuver ses cuites. À ressasser son chagrin. Billie n’a jamais connu sa mère, morte en lui donnant la vie. Léo, lui, ne s’est jamais remis de sa mort. À Billie, il a juste dit qu’elle était partie un jour. Si son père ne remarque pas tout de suite sa disparition, comme elle s’y attendait, elle est vite approchée par un inconnu : comment connaît-il son prénom et pourquoi la cherche-t-il ?
J’ai dévoré ce roman en très peu de temps. Le père démissionnaire, rongé par le chagrin, la culpabilité, l’adolescente téméraire et rebelle, amoureuse de la nature. Deux personnages auxquels je me suis vite attachée. La Baronne perchée est une lecture fluide, qui questionne la famille et les blessures qu’elle inflige, la relation à la mère – quand elle est absente, ou quand elle est dévorante, assassine.