Et si c’était vrai… • Marc Levy

c’était vrai… Marc Levy

c’était vrai… Marc Levy

Éditions Pocket, 2005 (251 pages)

Ma note : 13/20

Quatrième de couverture …

Que penser d’une femme qui choisit le placard de votre salle de bains pour y passer ses journées ? Qui s’étonne que vous puissiez la voir ? Qui disparaît et reparaît à sa guise et qui prétend être plongée dans un profond coma à l’autre bout de la ville ? Faut-il lui faire consulter un psychiatre ? En consulter un soi-même ? Ou, tout au contraire, se laisser emporter par une extravagante aventure ? 
Et si c’était vrai ? 
S’il était vrai qu’Arthur soit le seul homme qui puisse partager le secret de Lauren, contempler celle que personne ne voit, parler à celle que personne n’entend ?

La première phrase

« Le petit réveil posé sur la table de nuit en bois clair venait de sonner. Il était cinq heures trente, et la chambre était baignée d’une lumière dorée, que seules les aubes de San Francisco déversent. »

Mon avis …

Suite à un accident, Lauren se retrouve hospitalisée dans un état grave. Elle est dans le coma, entre la vie et la mort. Aussi, quelle n’est pas la surprise d’Arthur lorsqu’il rencontre le fantôme de cette jeune femme, chez lui, dans sa salle de bain ! Lauren lui raconte son histoire, le suit partout, interfère dans des conversations privées… De quoi faire passer pour fou notre jeune architecte lorsqu’il répond à sa jolie pensionnaire, qu’il est bien le seul à voir ! Rapidement, un lien se tisse entre nos deux héros. Ils se sauveront tous deux de leur solitude respective.

Et si c’était vrai… signe ma rencontre avec l’écriture de Marc Levy. Je me suis lancée dans cette lecture avec une certaine curiosité. J’en ressors avec un ressenti mi-figue, mi-raisin. Si j’apprécie les intrigues teintées de surnaturel, celle-ci ne m’a pas embarquée pour un sou. La psychologie des personnages reste peu travaillée, et l’auteur semble se perdre en route à certains moments. Pour preuve, l’arrivée d’un inspecteur de police dans le récit pourrait nous faire croire à un basculement vers une véritable enquête, à une course-poursuite palpitante. Or il n’en est rien. L’ensemble retombe rapidement comme un soufflé (ce que j’ai trouvé dommage, je dois l’avouer).

Marc Levy tisse donc exclusivement son intrigue autour du lien entre Lauren et Arthur. Ni un esprit ni un fantôme, Lauren semble bien réelle. Alors même que son corps repose au cinquième étage de l’hôpital de San Francisco. Lorsque les médecins envisagent de stopper la prise en charge médicale artificielle, Arthur est sens dessus dessous. Persuadé que si Lauren est débranchée, il perdra le lien exclusif qu’il entretient avec son fantôme, le voici prêt à tout pour sauver celle qui fait désormais battre son cœur.

L’ensemble s’est révélé un peu trop farfelu à mon goût. Reste que j’ai trouvé cette lecture divertissante malgré tout. J’avais envie d’avancer aux côtés d’Arthur, pour découvrir le dénouement de cette histoire qui reste plutôt jolie. J’ai apprécié le passage où notre héros retrouve la maison familiale qui appartenait autrefois à sa mère. La relation mère-enfant est décrite avec émotion. Certains passages sont même beaux dans les messages qui sont transmis au lecteur.

En bref, je ne sais pas encore si j’ouvrirai de nouveau un roman de Marc Levy. Je n’ai pas été totalement transportée par l’écriture ou par l’intrigue de ce roman. Et si c’était vrai… réussit cependant le pari de divertir son lecteur. Je l’ai lu un peu comme on regarde un téléfilm de Noël : sans en attendre grand-chose, en me disant qu’il ne fera sans doute pas date dans ma mémoire, mais avec cette idée de venir  chercher une jolie histoire malgré tout (avec une romance à la clef).

Extraits …

« La mémoire contient des fractions de souvenirs qu’elle sait, sans que l’on sache pourquoi, faire rejaillir à tout instant. »


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