Histoire de la femme sauvage - Isabelle Desesquelles

JC Lattès
Parution : 15/01/25
Pages : 306
Ean : 9782709674959
Présentation de l'éditeur
Algérie, 1954. Made et Nour sont encore des enfants, elles grandissent au pied des montagnes du Djurdjura dans l’oliveraie appartenant à la famille de Made.
Un demi-siècle plus tard, Laure, née en France, part à la recherche de ses racines jusqu’en Kabylie. Les arbres témoins du passé bruissent encore du lien indéfectible de Made et Nour courant pieds nus, attrapant les oiseaux pour la joie de les libérer. Pourquoi ce mystère autour d’elles ? Que s’est-il passé dans l’oliveraie ? L’attachement à une terre, que peut-il face à un embrasement ?
Une fresque magistrale portée par quatre générations de femmes magnétiques.
Sur la trace de ses ancêtres, Isabelle Desesquelles enquête et interroge un silence. En merveilleuse conteuse, elle chahute les souvenirs dans un roman poignant et solaire.
Mon avis
Algérie, été 1954, on découvre deux petites filles; Made (Madeleine) et Nour, elles ont 13 ans, et d'entrée de jeu on est plongé dans la réalité. Nour est donnée par son père comme troisième épouse, elle n'a que 13 ans et n'est en réalité considérée que comme un ventre qui donnera naissance à un fils.
Nous voici confrontés à la réalité de la femme, Grand Ma est en colère, elle va réagir. Le ton est donné, c'est un livre qui donne principalement la voix aux femmes et qui parle de leur condition mais pas que.
On découvrir la réalité de l'époque, les conditions de vie, l'Histoire de la Kabylie, de la recherche d'identité, de racines aussi, des traditions du Sahara.
Made et Nour sont comme deux sœurs, elles vivent dans la ferme et dans l'Oliveraie.
En parallèle aujourd'hui Laure s'installe dans les Causses, une maison au milieu de la nature, elle plante quelques oliviers. La Kabylie c'est la chambre interdite, sa mère est décédée lorsqu'elle avait 8 ans, elle veut retrouver ses racines qu'on lui refuse, va tout faire pour savoir d'où elle vient.
C'est un roman que j'avais envie de lire, de découvrir. L'écriture est très belle, envoûtante, poétique mais je me suis perdue dans le style particulier qui m'a empêché de prendre un plaisir complet, me perdant dans la compréhension de l'histoire.
Ce n'était sans doute pas le bon moment de lecture pour moi, j'ai, chose rare, abandonné la lecture à la moitié du roman. J'y reviendrai sans doute.
Ne vous arrêtez pas à mon ressenti et découvrez-le si la thématique vous tente.
Les jolies phrases
Ceux que je photographie sont une énigme. Je ne cherche pas à la résoudre bien au contraire, c'est beau de regarder un mystère.
Lorsqu'un autre devient pour nous unique et qu'on veut le garder, on se garde soi.
Maintenant que Laure a commencé de reproduire son geste, elle se dit que préparer un couscous c'est d'abord fouiller ce qui deviendra léger, d'avoir soulevé la graine, l'avoir soupesée, retournée tant et tant, elle en devient unique.