
Auteur: Nathaniel Ian Miller.Éditeur :J'ai lu.Date de parution : 2024.
Genre :Historique.Résumé : Dès le prologue, le héros/narrateur annonce le programme : on l'a appelé Stockholm Sven, Sven le borgne, Sven le baiseur de phoques. On dit de lui qu'il a vécu seul, piégé dans le Grand Nord, qu'il est mort dans un accident, qu'il est un ermite, fou, un original qui abhorre la société. « Tout cela est vrai, et faux en même temps » prévient-il avant de se lancer dans le récit de sa vie. Nous sommes en 1916 en Suède, et Sven, lassé d'une vie perdue dans un travail sans intérêt, décide de rejoindre le Spitzberg, un archipel de l'Arctique où la nuit règne en maîtresse quatre mois par an, où l'on doit résister aux assauts des éléments comme un coquillage s'agrippe désespérément à son rocher, où l'on peut assister à la splendeur d'une aurore boréale et être dévoré par un ours polaire dans la minute qui suit. À la suite d'un accident presque fatal, Sven se retrouve défiguré et pense immédiatement que c'est un signe du destin : son avenir, c'est la solitude, une vie d'ermite. C'est ainsi qu'il se met en quête de ce qu'il appellera « son fjord », son silence, sa retraite. En route, il rencontrera de nombreux compagnons, des rêveurs, des marginaux, des exclus ou tout simplement des solitaires. À leurs côtés, il assistera à la naissance d'un glacier, aux jeux des renards polaires dans un jour sans fin, apprendra l'art de la trappe et de la pêche. Seul, il ira au bout de lui-même pour mieux retrouver le reste du monde.


L’histoire suit Sven, un jeune Suédois qui, en 1916, se lasse de son existence monotone à Stockholm. En quête d’aventure, il part pour le Spitzberg, un archipel de l’Arctique, où il intègre une exploitation minière. Un accident tragique le laisse défiguré, l’amenant à s’isoler dans un fjord reculé. Devenu trappeur, il affronte la rudesse du climat polaire et la solitude, mais finit par nouer des liens avec un chasseur finlandais, un géologue écossais et un chien de traîneau. À travers ces rencontres, il découvre la valeur de l’amitié et de la solidarité.
Dès les premières pages, je me suis plongée sans difficulté dans cette histoire. Je n’ai pas trouvé qu’il y avait une intrigue clairement définie dans ce roman. Il s’agit plutôt d’une rétrospective autour de thématiques qui peuvent nous toucher, comme la solitude, l’acceptation de soi ou encore la quête de sens. Tu l’auras compris, cette lecture est très différente de celles que j’ai l’habitude de choisir.
Concernant les personnages, je vais surtout te parler de Sven. C’est un jeune Suédois brillant, mais désabusé par la vie urbaine de Stockholm en 1916. En quête de sens, peu enclin aux interactions sociales, il choisit l’exil dans l’Arctique, où un accident le laisse grièvement défiguré. Cette blessure renforce son penchant pour la solitude, mais derrière son apparence marquée et son tempérament réservé se cache un esprit résilient et profondément introspectif. Comme on le suit tout au long du roman, on finit par s’attacher à lui, même s’il est très différent des personnages que j’apprécie habituellement. Il est plutôt solitaire et mystérieux, laissant très peu transparaître ses émotions. J’ai donc mis du temps à vraiment m’attacher à lui.
S’agissant du style de l’auteur, il utilise une plume riche en descriptions, ce qui ne me dérange pas, surtout dans ce type de roman. Cependant, je n’en lirais pas toutes les semaines, car cela peut parfois sembler un peu long.
Un roman qui aborde des thématiques originales et invite à réfléchir sur notre propre existence.