Éditions Rue de Sèvres, 2019 (30 pages)
Ma note : 17/20
Il neige abondamment sur la ville de New-York. La petite Astrid s’ennuie ferme, et personne ne semble disposé à vouloir jouer avec elle. En allumant la radio, notre héroïne découvre une nouvelle saisissante : après avoir été capturé dans les montagnes, un yéti a réussi à s’évader du zoo dans lequel on souhaitait le parquer. L’abominable homme des neiges errerait donc dans les rues new-yorkaises ! Tremblante de peur, Astrid se met à scruter chaque flocon, chaque bonhomme de neige un peu suspect.
Et ô surprise ! La créature a trouvé refuge à l’entrée du domaine. Flanquée de Fitz, son terrier écossais, et de Gatsby, son chat persan, Astrid n’a plus qu’une idée en tête : capturer le fugitif elle-même ! Après avoir beaucoup aimé Comment dézinguer la petite souris ; Comment atomiser les fantômes ; Comment épingler l’enfant sauvage et Comment lyophiliser le monstre du Loch Ness, il me tardait de retrouver notre petite Astrid, une héroïne quelque peu pestouille et née avec une cuillère en or dans la bouche, mais ô combien attachante tant elle se montre courageuse et inventive. Ce cinquième album ne fit pas exception à la règle : je l’ai adoré, et je dois même vous avouer qu’il s’agit pour le moment de mon préféré.
L’abominable homme des neiges est en effet loin d’être le monstre auquel tout le monde s’attend. Il est plutôt gentil, est capable de faire preuve d’empathie, et finira même par échapper au sort qui lui était au départ prédestiné : finir dans un zoo new-yorkais. Il mettra à profit ses compétences pour devenir… vendeur de glaces !
Vous l’aurez compris, cette série jeunesse possède un charme fou. Fabrice Parme fait toujours preuve d’une petite dose d’humour, et je suis conquise par la qualité des dialogues et des illustrations qui diffusent ce caractère vintage qui me plaît tant. Et comment résister à la bouille de notre héroïne ? J’apprécie la rondeur des dessins, tout comme le choix des couleurs. On se plaît à évoluer dans les années 20, mais également à retrouver les personnages récurrents de cette série auxquels il est facile de s’attacher : Mme Dottie, la gouvernante ; Miss Poppyscoop, la préceptrice ; Benchley, le majordome ou encore (il ne faudrait pas les oublier) Gatsby et Fitz.
La rencontre entre le yéti et Mme Bromure est drôlissime, celle-ci n’hésitant pas à lui envoyer quelques remarques bien senties. Malgré de profondes réticences, les parents d’Astrid ouvriront tout de même leur porte à l’abominable homme des neiges. Saura-t-il, sinon se fondre dans le décor, trouver sa place dans cette famille aisée et aux idées quelque peu étriquées ? Il aura au moins gagné le cœur d’Astrid (et du lecteur), ravie de trouver un nouvel ami et compagnon de jeu. De mon côté, il me tarde déjà d’ouvrir le prochain opus (Comment fricasser le lapin charmeur) !
