Vi Keeland signe son retour avec un roman qui s’attaque à un sujet grave, loin d’être une partie de plaisir : la fin de vie. Pourtant, fidèle à son style, elle parvient à saupoudrer son récit d’humour et de tendresse, semant des éclats de rire et des instants d’amour là où la maladie voudrait tout assombrir.
Et si vivre chaque seconde devenait vital ?
De quoi ça parle : Quand ma grand-mère a découvert qu’elle n’en avait plus pour très longtemps à vivre, elle s’est lancée dans de folles aventures, comme sauter d’un avion ou encore faire de la plongée avec des requins. Et devant mes protestations répétées, mamie m’a tout simplement bloqué ‒ moi, son propre petit-fils ‒ sur les réseaux sociaux, ne me laissant que le numéro de téléphone d’Eleanor, sa compagne de voyage. Eleanor a commencé à m’envoyer des photos des aventures de mamie. D’abord, elle m’a paru sympathique, mais quand j’ai tenté de la persuader de faire entendre raison à son amie, elle m’a répondu de me mettre ce conseil là où je pensais. Après quoi, les photos étaient toujours assorties de commentaires sarcastiques. Il faut dire qu’Eleanor et moi étions aussi cinglants l’un que l’autre. En apprenant que les projets de mamie avaient encore franchi un cap en matière de danger, j’ai sauté dans un avion. Une fois à l’hôtel, comme il était tard, je suis allé boire un verre au bar en me disant que je la surprendrais le lendemain matin. Pour mon plus grand plaisir, j’y ai rencontré une femme splendide qui cherchait une aventure d’un soir. Nora était exactement ce dont j’avais besoin. Elle est montée dans sa chambre en me proposant de la rejoindre dix minutes plus tard. Profitant de ce moment pour payer son addition, je me suis alors rendu compte qu’elle avait beaucoup trop bu. Et j’avais beau avoir très envie de monter, j’ai préféré lui poser un lapin. Je savais qu’elle m’en voudrait, mais en même temps, je n’étais plus jamais censé la revoir. Sauf qu’il ne faut jamais dire jamais. En l’occurrence, le lendemain matin, en descendant retrouver ma grand-mère et son incorrigible compagne, j’ai découvert que la vieille Eleanor et la jeune Nora n’étaient qu’une seule et même personne. Et si je croyais qu’elle serait fâchée, j’étais très loin du compte. D’autant plus que je venais gâcher leur petite aventure en m’incrustant dans le tableau. Désormais, elles allaient devoir me supporter.
Ce que j’ai aimé ou pas… : Beck est divorcé, mais marié à son boulot. Entre réunions stressantes, gestion de crises et ces petites galères que seuls les boss connaissent, il n’a pas une minute pour souffler. Pourtant, il doit tenter de raisonner sa grand-mère, Louise, bien décidée à ne pas finir ses jours clouée à un lit d’hôpital. Le cancer est revenu frapper à sa porte ? Elle préfère lui répondre en vivant à fond, plutôt qu’en attendant sagement la visite de la grande faucheuse. Et pour l’aider à concrétiser ses envies, elle a trouvé l’accompagnatrice parfaite : Nora. Une jeune femme débordante d’énergie, prête à dire oui à toutes ses idées (surtout les plus folles). Et bonus non négligeable, elle en profite pour cocher quelques cases sur sa propre bucket list. Tout roulait jusqu’à ce que Beck débarque et vienne tout chambouler. Leur première rencontre ? Un désastre : monsieur lui a posé un lapin. La suite ? Pas franchement mieux ! Entre Beck et Nora, c’est l’affrontement assuré, chacun campant sur ses positions. Sauf dans un domaine : le sexe. Là, c’est l’explosion. Et sur ce point, ils sont d’accord : aucun des deux ne veut de relation sérieuse. Parfait, non ? Sauf que la vie adore chambouler les plans trop bien ficelés. Et souvent, les rencontres qui commencent mal sont celles qu’on n’oubliera jamais. Après tout, le hasard fait rarement les choses sans raison…
@ très vite entre deux chapitres